Par Ibou MANE

– Cela fait cinq jours que l’Armée a lancé sa grande offensive contre les bases rebelles de la faction de Salif Sadio, situées dans le Nord Sindian. Elle est ponctuée quotidiennement par des tirs à l’arme lourde, des bombardements aé­riens, mais également par une progression des forces terrestres qui, selon des sources concordantes, s’étaient déjà emparées dès le début de cette opération, des bases de Tam­pidou et du poste avancé de Kafoundeu. Mais c’est ce jeudi, 5ème jour de leur offensive, que les militaires ont déploré leur toute première victime. Il s’agit, selon nos sources, d’un soldat de 1ère classe appartenant du Bataillon des commandos. Un bataillon en 1ère ligne dans le cadre du démantèlement des cantonnements rebelles.
Un décès et cinq blessés
C’est d’ailleurs lors du nettoyage de la base de Bathigaye, logée près de celle de Djilanfary, que le jeune soldat serait tombé, en plus de cinq (5) autres blessés, estiment nos interlocuteurs. La base de Batighaye-Djilanfary a été finalement récupérée par les soldats, tout comme celle de Balène, nichée à proximité de Djikesse-kanpoundoul, théâtre au mois de janvier des accrochages entre des soldats de la Cedeao et les éléments de la faction de Salif Sadio. Elle a été également récupérée par les militaires, qui ont fini d’ailleurs de se positionner sur la quasi-totalité des bases de Salif Sadio. Ce qui a du coup occasionné la baisse des détonations sur le terrain dans l’après-midi d’hier. La seule incertitude demeure pour l’heure le sort réservé à la base de Siwol-Katama, qui se trouve vers Diaboudior frontière à côté du village de Katinoro. Malgré tout, tout porte à croire, avec les derniers développements notés hier sur le théâtre des opérations, que l’Armée est en terrain conquis dans le Nord Sindian. Serait-ce dès lors le début d’une nouvelle page dans le conflit armé en Casamance ? Est-ce la fin de l’ère Salif Sadio ? Quel sera le sort réservé au chef rebelle et ses hommes ? Autant de questions qui taraudent les esprits dans la partie sud du pays. Les prochaines heures nous édifieront.
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