Justice – 66ème congrès de l’Union internationale des avocats à Dakar : Le Barreau du Sénégal met les bouchées doubles

Pour la première fois, un congrès de l’Union internationale des avocats se tiendra en Afrique subsaharienne. A Dakar, qui va l’abriter du 26 au 30 octobre prochain, ces juristes vont discuter de thèmes majeurs comme la gouvernance des ressources minières et énergétiques dans un contexte de transition écologique, de «l’efficacité et la pertinence des systèmes judiciaires»…Par justin GOMIS –
Prévu du 26 au 30 octobre prochain au Centre de conférences Abdou Diouf, le 66ème congrès de l’Union internationale des avocats (Uia) est un grand rendez-vous. Pour la première fois, il va se tenir dans un pays subsaharien. «Pour la première fois depuis 1927, date de sa création, notre association va tenir son congrès annuel en Afrique subsaharienne, à Dakar, (…) à l’intersection des cultures africaines et européennes. Le développement rapide de cette capitale est à l’image de l’énergie économique du continent africain», expose Hervé Chemouli, président de l’Uia.
Avec sa tenue à Dakar pour la première fois, c’est une situation anormale qui vient d’être corrigée. «L’Uia se devait, au regard de sa vocation pluriculturelle et multilingue, à près d’un siècle d’existence, d’effacer une anomalie, voire réparer une injustice, en posant enfin ses pénates en Afrique subsaharienne, le temps d’un congrès», appuie Pape Laïty Ndiaye, président du 66ème congrès de l’Uia. Dakar a été choisie en novembre 2018, mais la survenue du Covid-19 a provoqué un gel de toutes les activités.
Pendant cinq jours, ces juristes vont discuter de «la gouvernance des ressources minières et énergétiques en Afrique et au-delà», de «l’efficacité et la pertinence des systèmes judiciaires». Pour lui, c’est un thème de réflexion essentiel «pour l’appréciation de nos modèles de société». «En tant qu’avocats, nous sommes totalement impliqués dans le fonctionnement de nos systèmes judiciaires, la notion d’auxiliaire de Justice est totalement dépassée. Nous sommes l’une des composantes essentielles du parcours judiciaire, à la fois acteur et observateur», enchaîne Hervé Chemouli. Il salue l’engagement actif du Barreau du Sénégal et de ses bâtonniers et des membres du Conseil de l’Ordre.
Président du 66ème congrès de l’Uia, Me Pape Laïty Ndiaye est plein d’énergie. «Depuis plusieurs mois, notre Barreau, son bâtonnier et son Comité d’organisation s’emploient, en synergie avec le président Hervé Chemouli et ses diligentes collaboratrices, à faire de ce 66ème congrès, un événement positivement inoubliable. Dans cette entreprise, nous savons pouvoir compter sur le soutien de l’Etat du Sénégal, et à sa tête le président de la République qui, dès qu’il a reçu la visite du président et de la délégation de l’Uia en octobre 2019, s’est dit disposé à adouber ce congrès.» Il poursuit : «Depuis lors, nous le sentons très attentif aux préparatifs du congrès. Nous entendons donc offrir à nos hôtes, ce que nous avons de meilleur, aux plans scientifique, culturel, gastronomique, etc. Nous mettrons, comme on dit généralement, les petits plats dans les grands et joindrons l’utile à l’agréable. Les congressistes et leurs accompagnants auront droit, en marge des travaux animés par des experts de tous horizons sur des sujets d’une brûlante actualité, à des visites de sites et monuments.»
Il faut savoir que l’Union internationale des avocats, créée en 1927, regroupe des membres issus de 110 pays. Soit près de deux millions d’avocats. D’après la note de présentation de l’évènement, elle favorise le développement professionnel, l’acquisition de savoirs, la création d’un réseau et promeut l’Etat de Droit, défend l’indépendance et la liberté des avocats dans le monde et renforce l’amitié, la collégialité et le réseautage entre ses membres.
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