La rentrée des classes s’est bien déroulée dans la commune de Joal-Fadiouth. Malgré les conditions très difficiles avec les inondations, elle s’est effectuée de manière très satisfaisante. Pour appuyer les écoles mais également concrétiser le slogan «Ubbi tey Jàng tey», la mairie a offert des fournitures scolaires aux parents d’élèves de la commune.Par Alioune Badara CISS

– La maire de Joal-Fadiouth a décidé de voler au secours des familles démunies en leur offrant des fournitures scolaires. Sophie Gladima, par ailleurs ministre du Pétrole et des énergies, a évoqué la situation difficile que vivent certains parents d’élèves. D’où l’appui de la mairie envers ces populations. «Joal est une zone de pêche et aujourd’hui, c’est un peu difficile pour nos parents transformateurs, les mareyeurs ou même ceux qui ont les pirogues, de pouvoir acheter les fournitures pour les enfants. Donc, c’est par rapport à tout ça que nous avons fait ce geste. Il y a 1000 sacs avec des kits, mais également il y a des cahiers, sans compter ce qu’on doit donner aux structures : les tableaux, les boîtes de craie, le papier. Nous allons soutenir davantage ces écoles pour leur permettre d’être dans de bonnes conditions», annonce Sophie Gladima.

Par ailleurs, la maire de Joal-Fadiouth s’est réjouie de l’assistance apportée par les ministres de l’Intérieur et de la Solidarité nationale et de l’équité sociale. «Ils sont venus prêter main forte à la population de Joal-Fadiouth et à moi-même, avec des camions hydrocureurs, des motopompes pour évacuer l’eau au niveau des écoles et des rues. Pour la rentrée, toutes nos écoles ont été débarrassées de l’eau qui stagnait. Nous n’avions pas de familles qui étaient logées dans les établissements à Joal, par contre, nous avons beaucoup d’abris provisoires. C’est un cri du cœur que nous lançons au ministre de l’Education nationale. Le président de la République a donné des instructions, on va réduire tout ce qui est investissements dans ce pays, parce qu’il veut qu’on aille vers le social. Nous allons vers des moments très difficiles avec cette guerre en Ukraine», déclare la ministre du Pétrole et des énergies.

Dans le même sillage, elle invite les commerçants «véreux» à respecter les prix homologués par l’Etat. «Le président de la République n’a pas voulu augmenter le prix de l’électricité et là aussi, je veux attirer l’attention des populations, il n’a jamais été question d’augmenter le prix du carburant : le gasoil, qui est utilisé en majorité dans ce pays, n’a pas bougé. Quand les commerçants disent qu’on augmente les prix du transport à cause du carburant, ce sont des histoires qu’ils racontent. Il faut qu’ils arrêtent.» Elle poursuit : «On n’a jamais augmenté le prix du gasoil, on avait augmenté le super, mais on n’atteint même pas le prix normal qui est de 1125 F et jusqu’à présent, on le vend à 890 F. Donc il y a un gap déjà, lequel est supporté par l’Etat.» Selon Sophie Gladima, l’Etat fait des efforts pour stabiliser les prix. «Il faut que les commerçants également acceptent de faire ces efforts avec nous. Ça augmente ailleurs, le Président a dit non, c’est le social que je gère cette année. Et gérer le social, c’est réduire la vie chère. A tous les niveaux, des commissions sont mises en place et sont en train de travailler pour donner la feuille de route afin de compléter la vision du chef de l’Etat», explique la ministre du Pétrole et des énergies.
Alioune Badara Ciss