Après un passage en Espagne, notamment à Barcelone, Ibou Badji va découvrir la G-League, cette année avec Milwaukee. Un championnat qui commence ce week-end et que le jeune pivot international sénégalais, âgé de 20 ans, a hâte de découvrir.Comment se passent vos débuts avec votre nouvelle équipe, Milwaukee, en G-League ?

Tout se passe bien, Alhamdoulilah. J’ai été bien accueilli par le groupe, le staff et les dirigeants du club. J’avoue que je n’ai pas eu du mal à m’intégrer. D’ailleurs, j’ai d’abord pu m’entraîner avec l’équipe, juste après ma signature, en septembre dernier. Lorsque je suis revenu, c’était encore plus facile. Du coup, je me sens bien et tout se passe bien, comme je l’ai dit.

Justement, qu’est-ce cela vous fait de signer en G-League, dans l’espoir naturellement de rejoindre la Nba à l’avenir ?
C’est un rêve qui se réalise. Je suis vraiment content d’avoir pu signer en G-League. Quand on joue au basket, on a envie d’évoluer en Nba. Pour le moment, je suis en G-League. Ce qui veut dire que je suis sur le chemin. A moi de continuer à travailler pour atteindre le sommet. Et Inchallah, je ferai tout mon possible pour atteindre cet objectif. Je sais que cela ne sera pas facile, mais l’ambition est d’être parmi les meilleurs. Et pour cela, il n’y a que le travail qui paie.

Est-ce que les débuts ont été faciles, sachant que vous étiez en Espagne avant de rejoindre les Etats-Unis ?
Ce n’est jamais facile de changer d’environnement parce qu’on découvre de nouvelles choses. Mais, on reste des professionnels. Il faut s’adapter à toutes les situations. Quand on est professionnel, on se focalise sur le plus important. On ne doit pas faire trop attention à ce qui se passe aux alentours. On doit faire focus sur les entraînements et sur ce qu’on sait faire. Et comme je l’ai dit, j’ai trouvé un bon groupe avec des gens sympas et cela m’a aidé à m’intégrer.

Est-ce que les méthodes d’entraînement, même si on est en G-League et non en Nba, sont différentes de celles en Espagne ?
Effectivement, c’est différent. Ici, on met beaucoup l’accent sur le physique. Il y a du basket naturellement avec des systèmes de jeu, mais le physique prend beaucoup de place. Il faut beaucoup courir. Par contre, je dirais que le passage en Espagne m’a beaucoup aidé. Le basket est technique avec beaucoup de systèmes de jeu. Quand on a la chance de passer par l’Espagne, on apprend énormément de choses. C’est une bonne chose d’être passé par le championnat espagnol.

Est-ce qu’il y a des joueurs africains dans cette équipe ?
Il n’y a que le jeune frère de Giannis (Antetokoúnmpo) que je peux considérer comme un Africain. Pour le reste, ce sont quasiment tous des Américains. Je pense être le seul étranger de l’équipe. Même si, sur le plan de la communication, je n’ai pas beaucoup de problèmes. Il y a un des joueurs de l’équipe qui parle espagnol et un des coaches aussi. A ce niveau, je n’ai pas de souci. J’arrive à communiquer avec le staff et les joueurs, même si mon anglais n’est pas encore d’un bon niveau.

Alors, le premier match de la saison est prévu ce 4 novembre à domicile. Comment préparez-vous cette première sortie ?
On est prêts pour faire une bonne saison. On s’attend à des matchs difficiles parce que le niveau est très bon. Les matchs sont souvent très disputés. Même les matchs amicaux qu’on a eu à jouer tout dernièrement. Il faut être prêt sur tous les plans pour réaliser une bonne saison.
Personnellement, j’ai hâte que la saison commence.

Au-delà du sélectionneur, Desagana Diop, il y a d’autres Sénégalais qui vont évoluer cette année en G-League, est-ce que vous êtes en contact ?
Il y a Babacar Sané (ancien pensionnaire de la Nba Academy et de l’Equipe nationale A) qui vient de signer, avec qui je parle quasiment tous les jours au téléphone. Il y a d’autres jeunes qui étaient à Seed Academy avec qui je suis aussi en contact. C’est notre première année, on échange beaucoup sur comment aborder la saison.

Alors, c’est quoi les ambitions pour la saison ?
J’espère pouvoir participer à certains matchs de la Nba. Mais le plus important, c’est d’abord de se concentrer sur les matchs de la G-League. Après, la suite se fera naturellement. On rêve tous de la Nba, mais ça viendra avec les bons résultats et les performances réalisés durant la saison. Je suis conscient de l’attente des dirigeants du club, de mon entourage, mais aussi des Sénégalais. Et comme je l’ai dit, je ferai tout mon possible pour répondre à toutes ces attentes.

Est-ce que dans un coin de la tête, on pense à l’Equipe nationale A ?
Bien sûr ! On est des patriotes et forcément le rêve c’est de continuer à défendre les couleurs de notre pays à chaque fois qu’on fera appel à nous.
Recueillis par Woury DIALLO wdiallo@lequotidien.sn