Émigration irrégulière – Réaction à la recrudescence du phénomène : Khalifa Sall pointe du doigt «une responsabilité collective»

Khalifa Ababacar Sall, candidat déclaré à la Présidentielle de 2024, est «préoccupé» par «la recrudescence de l’émigration clandestine par voie maritime» ces derniers temps, avec son lot de morts. Non sans soutenir que cette situation relève d’une «responsabilité collective, particulièrement celle de l’Etat». Par Amadou MBODJI –
Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, déclare qu’il n’arrive pas «à qualifier» les images s’offrant à la vue de l’humanité et montrant des jeunes sénégalais braver la mort à bord de pirogues de fortune pour trouver «un ailleurs meilleur». C’est ainsi que le président de la plateforme politique Taxawu Senegaal met cette situation sur le compte «d’une responsabilité collective, particulièrement de l’Etat».
«Il est essentiel de reconnaître notre responsabilité collective, celle de l’Etat en particulier», souligne Khalifa Ababacar Sall, candidat déclaré à la Présidentielle de 2024. A travers un message posté sur sa page X, l’ancien Twitter, l’ancien maire de Dakar dit qu’il lui est «difficile de trouver le qualificatif adéquat pour exprimer ce qu’il ressent face aux images qui montrent de jeunes Sénégalais empruntant des embarcations de fortune, bravant les fureurs océanes, dans l’espoir de trouver un mieux-vivre».
L’ancien premier magistrat de la ville de Dakar dégage des pistes pour mettre fin à ce fléau des temps modernes. Convaincu que «le Sénégal regorge de potentialités», Khalifa Sall estime que «le développement du secteur primaire, pris dans son ensemble (agriculture, pêche, mines…), peut constituer une réponse adéquate apportée au chômage des jeunes». Il souligne également qu’il est d’avis qu’«une agriculture étalée dans le temps et accompagnée d’une bonne commercialisation des produits permettra, assurément, d’atténuer l’exode».
«Il faut procéder à des réformes hardies du secteur de l’éducation, orienter», très tôt, les élèves, vers l’enseignement professionnel, a-t-il préconisé, en mettant l’accent sur l’éducation pour «freiner ce phénomène qui est en train d’engloutir des milliers de jeunes dans les gouffres de l’océan».
«Entendons les jeunes. Répondons à leurs appels, car c’est à l’aune du profil de sa population que l’on mesure le dynamisme et les capacités d’un pays à affronter l’avenir», prône-t-il.
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