Dans la Loi de finances initiale (Lfi) 2024, les dons destinés au financement du secteur de l’eau sont estimés à 25, 9 milliards de francs Cfa, contre 18, 8 milliards de francs dans la Lfi 2023.Par Amadou MBOJI –

Mamadou Moustapha Ba relève les caractéristiques du budget du secteur de l’eau et de l’assainissement. Entre autres particularités, le ministre des Finances et du budget souligne le fait que le budget de ce secteur est «en grande partie constitué de dons en capital qui sont des dons non remboursables». A ce niveau, il a précisé que «les dons, qui étaient de l’ordre de 18, 8 milliards de francs Cfa dans la Loi de finances initiale (Lfi) 2023, vont passer à 25, 9 milliards de francs Cfa dans la Lfi 2024».

Il apportait des éclaircissements au sujet de certaines interpellations spécifiques des députés hier, lors de l’examen du projet de budget du ministère de l’Eau et de l’assainissement, arrêté à plus de 236 milliards 135 millions 864 mille 995 francs Cfa en autorisations de paiement et 132 milliards 391 millions 970 mille 449 francs Cfa en crédits de paiement.

Des ressources que les députés ont jugées insuffisantes par rapport aux besoins du secteur.

A ce propos, le ministre leur a fait comprendre «qu’en 12 ans, le budget du ministère de l’Eau et de l’assainissement a été triplé. Et compte tenu de l’importance de ce secteur, il sera procédé en cours de gestion à des compléments de financement».

Le budget de ce département, relève M. Ba, «est marqué par le taux d’investissement projeté de 91%, justifiant ainsi son exemplarité dans le continent africain. Cela est d’autant plus important qu’il favorise l’appui considérable de nos partenaires techniques et financiers à hauteur de 58 projets au moins en cours d’exécution dans le secteur, pour un volume de financement de près de 1107, 36 milliards de francs Cfa et avec un taux de décaissement à date de 64, 07%, soit 397 milliards de francs Cfa encore décaissables à partir de 2024».

En outre, précise-t-il, «tous les emprunts consentis à ce secteur sont des emprunts concessionnels, avec un élément don d’au moins 35%». Il a ajouté également que «tous les projets qui sont financés sont passés au crible au niveau du Comité national de la dette publique».

Ainsi, des avancées ont été notées dans le secteur. Le ministre de l’Eau et de l’assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a révélé qu’aujourd’hui, «le taux d’accès à l’eau en milieu urbain est de 98, 7%. En milieu rural, le taux d’accès à l’eau est de 96, 9%».
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