Les producteurs de maïs, par la voix du président du collège national, disent être prêts à jouer pleinement leur partition dans l’atteinte du Sénégal d’une souveraineté alimentaire.Par Abdoulaye FALL(Correspondant) –

Le Sénégal peut atteindre l’autosuffisance alimentaire. C’est l’avis du président du collège national des producteurs de maïs. Seulement, précise Pape Banda Dièye, il va falloir mieux accompagner les organisations de producteurs. «On est disposés à accompagner les nouvelles autorités dans leur volonté d’augmenter les productions céréalières. Cela passe inéluctablement par des semences et des intrants de qualité. Mais il faudra surtout assurer une bonne commercialisation des produits. Sans quoi, le problème demeurera toujours latent. Les semences, les fertilisants et la commercialisation demeurent les goulots d’étranglement», a relevé le producteur de maïs, par ailleurs maire de Tamba.  Dans cette partie du Sénégal oriental, soutient-il, «nous avons de l’eau, les terres sont disponibles. Nous demandons juste d’être mieux accompagnés pour jouer un rôle non négligeable dans la production. D’ailleurs, les 350 000 tonnes projetées, la région à elle seule peut les produire».

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Le Directeur régional du développement rural (Drdr), qui a présenté le bilan de la campagne écoulée, est revenu sur la production céréalière. Pour corroborer les propos du maire, il a rappelé que sur les 289 000 tonnes de céréales produites, la filière maïs est largement majoritaire avec 144 000 tonnes obtenues. Et cela malgré le déficit pluviométrique noté dans 3 des quatre départements. Ce qui lui fait dire que les rendements ne dépendent pas des quantités de pluie reçues, mais de leurs fréquences.

Au total, ce sont un peu plus de 400 mille tonnes, toutes variétés confondues, qui ont été récoltées dans la région. La filière arachidière a produit 116 mille tonnes, le maïs, 144 000 tonnes, entre autres productions obtenues. M Bâ, le Drdr, a aussi évoqué les attaques phytosanitaires. La région en a connu durant la campagne passée. Seulement, avec la diligence notée dans la prise en charge, malgré qu’il ne soit disponible qu’une seule unité pour la riposte, les conséquences ont été moindres.

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Pour une campagne agricole, le Drdr a souligné qu’il faut beaucoup plus de matériels, plus d’intrants, beaucoup de bonnes semences pour espérer de bonnes productions. Pour ce qui est de la collecte des semences, le taux est assez faible, car, note-t-il, les producteurs sont impayés. Pour ce qui est des points de cession, il a aussi été demandé de prendre en compte certaines zones car, jusque-là, ce sont les chefs-lieux des communes qui sont ciblés. Il va falloir penser les multiplier pour un meilleur accès. Sur les superficies à emblaver, il est espéré une nette augmentation.
afall@lequotidien.sn