La journée de sensibilisation pour les personnes en situation de handicap, mal voyantes et non voyantes, a été organisée par St fondation et la mairie de Biscuiterie dans les locaux de ladite municipalité. Cette journée a été mise à profit pour l’accès au numérique de cette couche sociale à travers une formation que leur offrent les centres de transformation numérique.  Par Amadou MBODJI –

Que ce soient les personnes mal voyantes, non voyantes ou à mobilité réduite, chacune d’entre elles a autant de droits que les personnes valides. Le défi est toujours d’arriver à faire en sorte que les personnes non voyantes n’aient aucun souci à avoir pour maîtriser les outils numériques.

Aujourd’hui, elles commencent à être à l’heure des Technologies de l’information et de la communication (Tic) grâce à des centres de transformation numérique mis à leur disposition pour être formées au numérique. «Par rapport aux non-voyants et mal voyants au Sénégal, je pense que les chiffres tournent autour de 700 mille personnes dont moins de 200 mille sont complétement non voyantes. Parce que les mal voyants sont plus nombreux car certaines personnes deviennent mal voyantes avec l’âge. Mais par rapport à l’accès au numérique, c’est avec les cinq centres qu’on a installés, qu’on a pu commencer à former depuis deux ans des centaines de personnes dont certaines ont pu travailler. Elles sont dans les accueils, utilisent l’ordinateur. Pour le moment, le pourcentage est très faible», regrette Sada Kane, représentant St Fondation et formateur.

Intervenant lors de la journée de sensibilisation pour les personnes en situation de handicap, mal voyantes et non vo­yantes organisée par St Fondation et la mairie de Biscuiterie, M. Kane cite les autres centres sortis de terre au profit de cette couche sociale. «Aujourd’hui, il y a la mairie de Biscuiterie, qui fait partie de nos partenaires, qui a accueilli le centre de non-voyants depuis bientôt deux ans qui a formé une centaine de personnes. En ce moment, nous sommes à cinq centres au Sénégal. On a le dernier ouvert le mois passé à Kolda et un autre à Ziguinchor, à Thiès, au Cdeps de Guédiawaye.  Nous remercions quand même la mairie de Biscuiterie parce que depuis le début du programme, elle a formé une centaines de personnes et a été d’un apport très important pour que le programme s’élargisse un peu au Sénégal», ajoute Sada Kane. Ce dernier appelle l’Etat à soutenir ce projet réalisé grâce à du bénévolat. «Nous attendons de l’Etat d’abord, de considérer l’opportunité parce que nous avons la direction qui s’occupe des personnes vulnérables. Ce qu’on aimerait, c’est que l’Etat puisse donner les moyens nécessaires à ces directions-là pour pouvoir s’occuper… Si on a 700 mille personnes qui sont non voyantes, mal voyantes, c’est un petit pourcentage par rapport à 18 millions», soutient M. Kane. Appuyer ce programme revient à faire en sorte que la mendicité soit réduite à sa plus simple expression, car le handicap visuel ne doit pas empêcher une personne de travailler. La parfaite illustration vient du fait que ces personnes peuvent utiliser l’ordinateur comme un voyant, accéder aux mêmes plate­formes. «L’accès des personnes mal voyantes et non voyantes aux opportunités du numérique» et «L’état des lieux et rôles de la communauté» ont été les deux thèmes traités lors de la journée de sensibilisation pour les personnes en situation de handicap, mal voyantes et non voyantes.
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