Par Amadou MBODJI – 

Les gouvernements africains veulent renforcer la gouvernance des ressources naturelles. Pour cela, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) œuvre le renforcement de capacités de responsables de la gestion de l’environnement et des ressources naturelles d’une vingtaine de pays d’Afrique francophone.
«Les pays africains connaissent des pressions croissantes sur leurs ressources naturelles qui affectent la capacité des écosystèmes naturels à assurer la durabilité des biens et services écosystémiques, ainsi que la satisfaction des besoins alimentaires des populations», explique Makhfousse Sarr, assistant au représentant de la Fao au Sénégal, chargé de programme. Rappelant les résultats d’un rapport de la Fao en 2020, il souligne qu’entre «2015 et 2020, l’Afrique a perdu annuellement 4.4 millions ha de forêts du fait essentiellement de l’expansion agricole et de l’exploitation forestière. Un rapport de l’Uicn, la même année, a aussi montré que les pertes économiques dues à la dégradation des écosystèmes côtiers sont estimées à plusieurs centaines de millions de dollars par an, avec 34% des pêcheries marines exploitées de manière non durable». D’où la nécessité, selon lui, de «renforcer la gouvernance autour des ressources naturelles en Afrique».
Dans la même veine, Dr Thialaw Sarr du ministère de l’Environnement considère que «le renforcement de la gouvernance, afin de s’attaquer efficacement aux racines profondes de la dégradation de l’environnement et de ses ressources vitales pour les populations, est une surpriorité».
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