Agriculture – Résultats provisoires de la campagne 2024-2025 : Production céréalière et arachidière à la baisse

De 3 millions 056 mille 139 tonnes lors de la campagne 2023/2024, la production céréalière provisoire de la campagne agricole 2024/2025 est évaluée à 2 millions 310 mille 018 tonnes, soit un écart de 24, 4%.Relativement à l’arachide huilerie, les résultats provisoires font état d’une quantité de 795 mille 585 tonnes contre 1 million 057 mille 836 tonnes la campagne précédente, soit une baisse de 24, 8%, selon le Bulletin mensuel des statistiques économiques et financières de janvier 2025 de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd).Par Dialigué FAYE –
Les résultats provisoires de la campagne agricole 2024/2025 font état d’une production totale céréalière de 2 millions 310 mille 018 tonnes contre 3 millions 056 mille 139 tonnes pour la campagne agricole 2023/2024, soit un écart négatif de 24, 4%, selon le dernier Bulletin mensuel des statistiques économiques et financières de janvier 2025 de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd).
Pour le mil, par exemple, il est mentionné une quantité totale de 675 910 tonnes produites lors de la campagne agricole 2024/2025 contre 773 990 tonnes lors de la précédente campagne, soit une baisse de 12, 7%.
Concernant le sorgho, la production est passée de 196 529 tonnes à 186 054 tonnes, soit un écart négatif de 5, 3%. De 567 664 tonnes, la production de maïs a chuté à 495 571 tonnes, soit un recul de 12, 7%.
Quid du riz et du fonio ? Ces deux cultures céréalières ont enregistré respectivement une baisse de 10, 7% et 33, 1%. En effet, la production de riz est évaluée à 946 209 tonnes contre 1 059 461 tonnes lors de la précédente campagne. De 9382 tonnes, la production de fonio a chuté à 6275 tonnes.
Pour toutes ces spéculations, les surfaces cultivées ont connu une baisse. D’1 440 821 hectares, la superficie totale des céréales a régressé à 1 173 356 ha, soit un écart de 18, 6%.
Cette tendance baissière n’a pas épargné les cultures industrielles, notamment l’arachide huilerie, le niébé, le manioc, le sésame.
Pour la campagne agricole 2023/2024, la production arachidière a été estimée à 1 million 057 mille 836 tonnes contre 795 585 tonnes cette année, soit une baisse de 24, 8%. La superficie cultivée est passée de 832 103 hectares à 780 072 ha, soit un recul de 6, 3% ; le rendement à l’hectare, de 1271 kg à 1020 kg, soit une régression de 19, 8%.
La production de niébé a chuté à 123 393 tonnes contre 138 819 tonnes l’année précédente, soit un recul de 11, 1%. Celle du manioc, à 740 721 tonnes contre 824 734 tonnes, soit un écart négatif de 10, 2%. La production de pastèque a aussi connu un repli, passant de 74 610 tonnes à 62 948 tonnes, soit un recul de 15%. Le sésame pareil, passant de 21 759 tonnes lors de la précédente campagne à 18 573 tonnes, soit un gap de 14, 6%.
Seul le coton a connu une hausse de 7, 5%, en enregistrant une production de 13 965 tonnes cette campagne 2024/2025 contre 12 991 tonnes lors de la campagne agricole 2023/2024.
Pourtant, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye que dirige le Premier ministre Ousmane Sonko, s’attendait à une production record. Cela, compte tenu de la batterie de mesures qui ont été déployées pour obtenir de meilleures performances agricoles. Un budget record de 120 milliards de francs Cfa, entre autres, a été mis en place pour les subventions destinées aux intrants agricoles de la campagne. Soit une hausse de 20% par rapport au budget de 100 milliards de francs Cfa alloué au programme de subvention au cours de la campagne 2023/2024 par l’ancien régime.
Interpellés sur cette baisse de production, des fonctionnaires expliquent que ces données ne sont que provisoires, mais également les résultats de la campagne agricole 2023/2024, c’est-à-dire sous l’ancien régime, ne reflétaient pas la réalité. C’est pourquoi un travail de rebasing est en cours pour fournir aux utilisateurs de données des informations de qualité reflétant au mieux la réalité.
Ils espèrent également que la situation va évoluer dans les jours à venir. Car une enquête de décrue a été effectuée dans la vallée du fleuve Sénégal, portant notamment sur les cultures de décrue (le maïs, le sorgho et la patate douce). Et d’importantes récoltes sont attendues, d’après ces techniciens.
dialigue@lequotidien.sn