Les quantités de pluies attendues pendant cet hivernage pourraient être supérieures à la moyenne dans plusieurs localités du pays. Des pluies extrêmes ainsi que d’importants écoulements des fleuves Sénégal et Gambie ne sont pas à écarter, a prédit, hier, les services de la Direction de la météorologie, qui procédaient à la restitution de la prévision saisonnière des précipitations 2025.Par Dialigué FAYE –

 Les autorités se le tiennent pour dit. Les localités qui ont fait les frais de la crue des fleuves Sénégal et Gambie l’année dernière risquent de revivre le même calvaire. Non seulement les quantités de pluies attendues pendant cet hivernage pourraient être supérieures à la moyenne dans ces localités, mais également d’importants écoulements sont prévus dans les bassins du fleuve Sénégal et du fleuve Gambie. Des risques d’inondations sont notés dans ces deux bassins, selon les services de la Direction de la météorologie qui présentaient, hier, la prévision saisonnière des précipitations 2025.

«En ce qui concerne le cumul pluviométrique, on a un cumul qui pourrait être supérieur à ce qu’on avait l’habitude d’avoir dans la partie ouest. Cela veut dire que les quantités de pluies qu’on va avoir pendant cet hivernage pourraient légèrement être supérieures à la moyenne dans les localités de Bakel, Kédougou, Tamba­counda. Dans la zone sylvo-pastorale et la zone centre du pays, on risque d’avoir un cumul similaire au cumul qu’on avait l’habitude de voir. Sur la façade ouest du pays, notamment Dakar, Saint-Louis, Thiès jusqu’à Ziguin­chor, on risque d’avoir un cumul un peu inférieur par rapport à la moyenne.

Mais la situation des mois d’août-septembre est à surveiller, parce qu’on pourrait avoir des risques d’évènements extrêmes… On est dans un contexte de changement climatique», alerte le chef de service climatique à l’Anacim. Interprétant la prévision saisonnière des précipitations, Diabel Ndiaye réaffirme une installation précoce de l’hivernage dans la partie est du pays, c’est-à-dire dans la première quinzaine du mois de juin. Dans la partie centre, l’installation de l’hivernage est attendue fin juin, mi-juillet, tandis que dans la partie ouest, un léger retard par rapport aux dates prévues est relevé.

En ce qui concerne la fin de l’hivernage, la météo annonce une fin tardive. Ce qui est une bonne nouvelle d’après Diabel Ndiaye. «Si on a un hivernage qui pourrait être normal à fin tardive, c’est une bonne nouvelle, parce que ça pourrait combler le retard qu’on pourrait avoir dans certaines localités du pays.»

Dans la partie est, l’hivernage est en train de s’installer petit à petit. La localité de Laminia, par exemple, a enregistré plus de 30 mm. Goudiry a eu pendant la première décade, une quantité supérieure à 30 mm. Kédougou a enregistré une quantité de 22 mm. Selon M. Ndiaye, ce sont des quantités assez suffisantes pour le démarrage, quand bien même les semis ne sont pas encore mis en place dans ces localités.
dialigue@lequotidien.sn