Les jeunes de la formation politique au pouvoir, Pastef, ont démarré, en janvier 2025, des «dialogues citoyens» tous les week-ends, qui leur permettent de traiter, avec les populations à la base, différentes problématiques de développement de la ville de Vélingara. Une manière de se rapprocher des populations, de cerner l’étendue des problématiques, de documenter les solutions proposées et de les soumettre aux députés et au gouvernement.Par Abdoulaye KAMARA – 

La Jeunesse patriotique du Sénégal (Jps) a remis ça le week-end passé. Comme tous les week-ends, depuis janvier 2025, les jeunes du parti au pouvoir de la ville de Vélingara se sont retrouvés, samedi passé, aux côtés de leurs aînés, chez la responsable communale du Mouvement des femmes patriotes (Mojip), au quartier Thiankang. Dans le domicile de Mme Diompy Mama Diao, il était question de débattre du thème de l’insécurité dans la ville de Vélingara. Le préposé à l’introduction du débat, Abdou Djiba, en bon enseignant, s’est mis à l’écoute des participants/militants pour en savoir plus sur la définition de l’insécurité, ses causes, ses conséquences et les solutions pour l’endiguer.
A la fin des débats, Alexandre Mapal Sambou, Secrétaire général national de la Jps, membre de la Coordination Pastef/Vélingara, a fait une synthèse des contributions recueillies.
Il a dit : «Tous les quartiers de la ville sont confrontés à un problème d’insécurité qui se traduit par des vols, des agressions physiques, des viols, de l’intifada entre jeunes de différents quartiers et même des meurtres.» Il poursuit : «Les causes sont : la déperdition scolaire, l’usage de la drogue, le chômage, la pauvreté, le manque de formation professionnelle et la porosité de nos frontières.» Comme solutions, la rencontre de Thiankang a proposé, selon M. Sambou : «L’installation d’un commissariat de police, le recrutement de gendarmes à la retraite pour conseiller le Conseil municipal, l’enrôlement de volontaires de la sécurité de proximité dans les quartiers et la mise à disposition d’un numéro vert pour alerter.»
Le lendemain dimanche, les patriotes de la commune du maire Mamadou Oury Baïlo Diallo se sont retrouvés aux Hlm pour parler d’assainissement. Vendredi passé, le quartier Hafia a reçu les patriotes pour discuter de l’accès aux financements pour les femmes. Beaucoup d’autres thèmes comme la régularisation des motos «Jakarta», l’entreprenariat, la santé… ont fait l’objet de discussions entre citoyens de la ville de Vélingara, militants ou sympathisants de Pastef. A en croire M. Sambou, «chaque rencontre est une occasion de recueillir les problématiques en vue d’un programme de gouvernance locale, mais aussi d’aider au travail parlementaire de nos représentants au niveau de l’Assemblée nationale. Nous sommes comme un réceptacle des problèmes de la base, charge à nous de les transformer en réponses citoyennes, en réponses politiques, et de les partager avec le gouvernement pour un traitement».
Préparer les Locales de 2027
La finalité de ces consultations citoyennes est de préparer les Locales de 2027 et toutes les autres élections à venir. Alexandre Mapal Sambou, Secrétaire général national de la Jeunesse patriotique du Sénégal (Jps), n’a pas fait de détour pour dévoiler l’ultime objectif de ces séries de dialogues avec les populations à la base. Il dit : «C’est de l’animation politique que nous faisons. En retrouvant les populations chez elles, c’est de la proximité. Nous en profitons pour élargir nos bases en rencontrant d’autres citoyens. Cela nous permet de partager notre offre programmatique et de lancer les prémices d’une prise en charge des problématiques soulevées par les populations.
La finalité, c’est de préparer les prochaines élections dont celles Locales de 2027.» Ce spécialiste en E-management, en organisation du travail et en gestion de projets numériques a ajouté : «Nous cherchons, à partir des problèmes évoqués par les populations elles-mêmes, des solutions qu’elles ont proposées, à bâtir une offre programmatique adaptée aux besoins des populations, alignée au référentiel Sénégal 2050 qui, aussi, apporte des solutions.»