Au moment même où la gouvernance du nouveau régime suscite un grand espoir dans le pays et dans la diaspora, il serait regrettable que des notes discordantes viennent troubler l’harmonie de tout un concert de mesures hautement appréciées par les populations.

L’intérêt du pouvoir est de maintenir le fil du dialogue avec les citoyens qui ont atteint un niveau de maturité telle que rien ni personne ne peut avoir, actuellement, la prétention de suborner leur choix.

La gestion apocalyptique des finances de l’Etat par le régime précédent constitue un autre ferment du vaste mécontentement de segments entiers de populations qui ont la hantise de revoir les prémices d’une gérance «bamboulanesque» entretenue par un conglomérat de jouisseurs épicuriens.
Le Sénégal est un pays pauvre très endetté, mais notre paraître, pour ne pas dire notre train de vie, ne reflète pas cette réalité.

Le Sénégalais lambda est à l’image de nos gouvernants qui ont le goût du luxe, le prestige mettant en relief la séduction qui inspire respect, admiration et influence.

Or, pour le pouvoir, qui a l’obligation de mener avec diligence des politiques de réduction de la pauvreté dans un pays où un îlot d’abondance côtoie un océan de misère, engager certaines dépenses onéreuses me paraît anormal.
Oui ! Les représentants du Peuple doivent effectivement disposer de voitures de fonction qui leur permettent de mener à bien leur mission.

Mais un adage bien de chez nous dispose que la vertu est au milieu, sur ce, nous souhaitons que le choix de ces véhicules puisse être en adéquation avec la logique d’une gestion empreinte de sobriété, car nous n’avons pas besoin de continuer sur une lancée de dépenses de prestige, mais plutôt un pragmatisme dans la gestion efficiente des deniers publics.
BABOU Bamba
Pastef Grand-Yoff
baboubamba@gmail.com