Le ministre des Finances et du budget, Cheikh Diba, qui présidait, samedi à Saly, l’Assemblée générale ordinaire de l’Amicale des inspecteurs et officiers des Douanes (Aiod), a jugé essentielle l’interconnexion des régies financières afin de relever les défis liés à la collecte des recettes.Par Alioune Badara CISS (Correspondant) – 

La collaboration entre les régies financières tient particulièrement le ministre des Finances et du budget à cœur. Cheikh Diba l’a indiqué samedi à Saly, à l’ouverture de l’As­semblée générale ordinaire de l’Amicale des inspecteurs et officiers des Douanes (Aiod). «Cette interconnexion est jugée essentielle pour éliminer les angles morts dans la collecte des recettes et relever le défi de la formalisation de notre économie, en particulier dans le secteur non structuré ou secteur informel. Je vous engage à œuvrer en relation avec les autres administrations-sœurs afin que nos systèmes informatiques se parlent, qu’ils n’opèrent plus en silos», a fait savoir le ministre à ces soldats de l’économie. Magnifiant leur rôle, M. Diba a rappelé que le Sénégal est engagé dans une période de «redressement et de renouveau, nécessitant une restauration de la souveraineté budgétaire et financière de l’Etat, un rétablissement de la confiance citoyenne et l’instauration d’une gouvernance plus juste, transparente et performante». Dans cette quête nationale, dit-il, «l’administration des Douanes occupe une place stratégique, étant un pilier essentiel de la mobilisation des ressources internes, fondement de l’indépendance économique du pays».
A l’horizon 2050, la Douane sénégalaise est appelée à se positionner comme un acteur central de la transformation structurelle de l’économie nationale à travers plusieurs axes majeurs. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, le ministre a exhorté les douaniers à mettre en œuvre avec détermination leur «lettre de mission 2025, leur carte d’action prioritaire 2025 et leur feuille de route pour la mobilisation des recettes 2025», qu’il a qualifiées de boussole stratégique.
Il a également souligné l’importance de finaliser les «instruments de pilotage stratégiques essentiels tels que le plan stratégique de développement et le contrat de performance», indispensables à une gestion moderne et axée sur les résultats.
Le ministre a assuré au président de l’Aiod de sa disponibilité totale à maintenir un dialogue permanent et constructif, saluant la transmission d’un mémorandum portant sur les préoccupations légitimes des membres. Il s’est dit convaincu que «c’est dans l’écoute mutuelle, la responsabilité partagée et la recherche constante de solutions que nous renforcerons le lien de confiance entre l’Etat et ses serviteurs».
Les objectifs de l’amicale consistent à «renforcer son dynamisme, cultiver la solidarité entre ses membres, défendre leurs intérêts matériels et moraux, et contribuer activement, par des propositions techniques, aux réformes douanières». Malgré les défis rencontrés, l’Aiod a mené des activités significatives ces dernières années.
«Agenda national de transformation du Sénégal : rôle et place de l’administration des Douanes», tel est le thème de cette rencontre. Un thème que le Directeur général des Doua­nes a qualifié d’invitation à une réflexion approfondie sur la capacité de l’Administration à relever les défis et enjeux actuels d’un environnement économique mondial en constante mutation. Babacar Mbaye a souligné la nécessité de définir clairement la contribution des services douaniers à cet agenda national de transformation, promettant d’intégrer les conclusions et recommandations de l’assemblée dans la stratégie de la Dgd, en parfaite synergie avec les orientations nationales.
Le ministre Diba a encouragé les douaniers à poursuivre les efforts dans la voie de la modernisation, à renforcer l’esprit de corps et l’éthique professionnelle qui font l’honneur de l’administration des Douanes sénégalaises, et à cultiver en permanence l’excellence. «Je sais pouvoir compter sur votre engagement collectif pour faire de l’administration des Douanes un véritable levier de la transformation de notre économie et de notre souveraineté budgétaire.»
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