Concours «Centimètre d’or» : Un espace d’apprentissage et de connaissance pour les lauréats

La première édition du concours «Centimètre d’or» a été un espace d’apprentissage, de connaissance et de développement de qualités, visant à aider les candidats à mieux exercer leur métier, a appris l’Aps, lundi, des lauréats. «Exprimer l’inexprimable : la mode au service des sans-voix» est le thème de ce concours organisé, samedi, par l’Association des acteurs de la mode associée du Sénégal (Amas). Il a enregistré la participation de jeunes stylistes issus des 14 régions du Sénégal. «Cette compétition a été pour moi une occasion de plus pour apprendre, connaître et développer d’autres qualités qui m’aideront à mieux exercer mon métier», a déclaré le lauréat Mame Bara Gaye dit Gaye Massar, lors de leur passage à l’Aps. Selon le styliste, ses deux tenues intitulées «Mon Eveil», présentées lors de la compétition, symbolisent «un réveil pour les Africains en général et les jeunes en particulier». «(…) C’est un réveil appelant les Africains à être conscients qu’ils peuvent faire des tenues comme les Européens, avec nos matériaux comme le pagne tissé, et autres accessoires. J’ai l’ambition de faire de ce secteur un réveil de développement», a-t-il expliqué, tout en invitant l’Etat à accompagner les jeunes dans ce genre d’initiative. Deuxième de la compétition, grâce à une tenue confectionnée avec du journal imprimé et des perles, la styliste Ndima Sène a, quant à elle, souligné avoir voulu «lancer un message d’encouragement aux femmes victimes de viol». «Je suis revenue sur un sujet vraiment sensible qu’est le viol. C’est un sujet qui fait la Une de nos journaux. Ainsi, j’ai utilisé des journaux, des perles pour décorer et des gants, juste pour valoriser la femme. Pour dire à la femme que même si elle a été violée, elle est vraiment importante», fait-elle valoir. Elle a tenu toutefois à relever l’aspect partage et échange du projet, qui aurait permis aux participants de tirer profit les uns des autres.
La styliste-modéliste Anna Manga, abondant dans le même sens, a salué l’initiative qui, selon elle, permet aux jeunes «talents» sénégalais «d’exprimer et de démontrer leur savoir-faire». «Il y en a beaucoup qui sont dans des zones reculées et qui ne trouvent pas la voie. Cette initiative leur a permis de montrer au monde entier ce qu’ils peuvent faire. C’est un événement à saluer», a-t-elle ajouté. Troisième de la compétition, Anna Manga a affiché «le désir d’aller encore en profondeur», après avoir appris des deux premiers. «J’ai fait des tenues modernes avec des matières comme la soie et le brocard, il y avait aussi des matières tissées», précise-t-elle.