La confrontation ne devait pas durer plus d’une demi-heure. Mais les auditions à la Police sénégalaise sont connues pour durer au minimum une demi-journée. Celle d’hier, entre Madiambal Diagne et les policiers de la Cybersécurité, n’a pas fait exception. La fondateur du Groupe Avenir communication ainsi que ses conseils, Maîtres Arona Basse, Dior Diagne, Papa Sène, El Hadj Amadou Sall, ont fait face aux policiers de 10 heures à 15 heures environ.
Les questions ont tourné essentiellement sur son post sur Twitter (ou X), concernant le débat entre le député Amadou Bâ et le chroniqueur Badara Gadiaga. On se rappelle que l’élu de Pastef avait indiqué que les relations entre Adji Sarr et Ousmane Sonko se résumaient à celles d’une péripatéticienne et de son client. Ce qui avait soulevé un gros tollé et provoqué moult réactions dont celle de Madiambal Diagne. Ladite réaction a soulevé des questions de la part des enquêteurs, qui ont voulu savoir pourquoi il avait tenu à reproduire in extenso les propos du député Bâ, qu’il disait par ailleurs fermement condamner. Ce à quoi M. Diagne a rétorqué qu’«un lecteur qui n’a pas suivi l’émission ne peut comprendre ce que je condamne si on ne le lui disait pas. Donc le devoir d’informer juste et vrai me pousse à citer les propos, comme l’ont d’ailleurs fait toutes les personnes qui ont eu à les commenter». Quant à savoir s’il se rendait compte que ce post et ses propos pouvaient être de nature à troubler l’ordre public, il a répliqué que tout au contraire, son post visait à créer un climat apaisé de sérénité, pour bannir de l’espace public les injures et des propos tendant à provoquer de la controverse. Et il s’agissait par ailleurs de faire la leçon à Amadou Bâ, qui a eu à l’endroit du Premier ministre Sonko des propos qu’aucun de ses pires adversaires n’a jamais eu à avoir à son encontre. Madiambal Diagne s’est même félicité de ce que l’émission s’est tenue à une heure très tardive, «pour épargner aux enfants des propos aussi obscènes». Madiambal sera remplacé aujourd’hui à la Cybersécurité par Ardo Gningue qui, lui aussi, commence à devenir familier des locaux.