Une rencontre entre le roi du Sine et les ambassadrices du Venezuela, Regzeida González Herrera, et de Cuba, Maydolis B. Sosa Hilton, au Sénégal, ouvre de belles perspectives de collaboration.

L’Institution royale du Sine travaille sur des perspectives de collaboration avec les pays de l’Amérique du Sud, afin d’asseoir un «esprit de diplomatie des peuples à travers la culture», a appris, jeudi, l’Aps de Mignane Diouf, membre de cette institution royale. C’est ce qui explique, selon lui, la rencontre que Maad a Sinig (roi du Sine en sérère) Niokhobaye Diouf Fatou Diène a eue, mardi, avec les ambassadrices du Venezuela, Regzeida Gon­zález Herrera, et de Cuba, Maydolis B. Sosa Hilton, au Sénégal. «Il y a énormément de Noirs dans ces pays, que ce soit au Brésil, en Colombie, au Venezuela ou à Cuba, avec une population d’Afro-descendants», a fait valoir M. Diouf, initiateur de ce rapprochement et qui était dans la délégation du roi. Mignane Diouf a indiqué qu’après une présentation de chaque délégation pour une meilleure connaissance, il a été décidé de «voir les perspectives de collaboration pour asseoir un esprit de diplomatie des peuples à travers la culture». «Il y a des pangols [esprits des ancêtres vénérés], des libations au Brésil. Après présentation, l’ambassadrice du Vene­zuela a vu qu’on a les mêmes cultures…», a-t-il souligné.

Dans son allocution, rapporte un communiqué de presse de la cellule de coordination de l’Institution royale du Sine transmis à l’Aps, le Maad a Sinig Niokhobaye Diouf Fatou Diène a rappelé que l’histoire du Peuple sénégalais, particulièrement celle du Sine, trouve des échos dans les mémoires des Afro-descendants du Venezuela en particulier et d’Amérique latine en général. «Le Venezuela est un pays marqué par le métissage identitaire et culturel, où les populations africaines ont profondément contribué à façonner la société», a-t-il dit, estimant que cette rencontre est placée sous le sceau du dialogue entre héritages et mémoires partagées. Partant de ce constat, Mignane Diouf a fait savoir que l’Institution royale du Sine, les autres communautés traditionnelles du Sénégal et les ambassadeurs accrédités gagneraient à accompagner leurs Etats pour une diplomatie avantageuse aux peuples en passant par la culture. «Que ce soit l’Institution royale du Sine, celles des royaumes d’Oussouye et du Saloum, la collectivité léboue, etc., ces populations peuvent organiser des festivals, des rencontres culturelles pour une diplomatie des peuples, à côté de la diplomatie politique ou économique des Etats», a expliqué M. Diouf, qui milite pour l’ouverture et la consolidation d’une collaboration. Il a souligné que c’est dans ce sillage que le roi du Sine va rencontrer, en octobre, les ambassadeurs de la Colombie et du Brésil.
Aps