Une nouvelle série sénégalaise arrive sur les écrans. «Wassanam», une adaptation de la chronique de l’auteure sénégalaise, Ndèye Mariam Diop, a été réalisée par Pape Abdoulaye Seck. La nouvelle production de Mada Ndiaye met en valeur la culture sérère.

La série Wassanam (pardon en sérère), projetée en avant-première, à Dakar, questionne des faits de société, notamment l’amour, le mariage forcé, entre autres, une histoire qui valse entre traditions, rêves et passion, mettant en lumière la culture sénégalaise, et particulièrement celle sérère, a constaté l’Aps. Elle est une adaptation de la chronique de l’auteure sénégalaise, Ndèye Mariam Diop, tournée en 25 épisodes de 26 minutes, dont les trois premiers ont été diffusés au cinéma Pathé de Dakar, jeudi. L’histoire raconte la vie de Aïcha, une jeune adolescente sérère de 19 ans, issue de la tribu des Niominkas, une branche de la dynastie des Guelwaars des îles du Saloum et de la Petite-Côte. Cette dernière, appréciée pour son intelligence, se voit être mariée de force au maire de sa ville qui cherche une femme instruite. Le film commence par ce cri déchirant de Aïcha, résonnant faiblement avec un visage baigné de larmes et un cœur brisé. Sa vie devient un cauchemar jusqu’à ce qu’elle croise le chemin de Malick, un riche avocat venu à Fatick, sa région, pour une mission de prospection. «Entre traditions, rêves et passion, l’histoire de Aïcha devient celle d’une vie en suspens, fragile et déterminée à la fois», peut-on lire dans un document remis à la presse.
«L’histoire de Wassanam parle d’une jeune fille sérère qui rencontre un avocat venu dans la région pour prospecter avec des hommes affaires, et puis s’en est suivie une histoire d’amour gâchée par le maire de la ville qui avait également un penchant pour la fille», a déclaré la productrice de la série, Mada Ndiaye. S’expri­mant à la fin de la projection, elle souligne que celle-ci met en lumière ce qu’il y a de «plus beau» dans la société, à savoir «la culture sérère, et sénégalaise en générale». Elle pense que la chronique d’où est tirée cette série offre la possibilité de pouvoir exploiter la culture sérère dans sa «profondeur». «Aller filmer sous forme de documentaire a été une idée artistique du réalisateur Pape Abdoulaye Seck [il est le réalisateur du film Sagar, meilleure fiction des écoles de cinéma au Fespaco 2015]. Il a fait une docu-fiction de la série elle-même (…)», explique-t-elle.
Pour le secrétaire d’Etat à la Culture, aux industries créatives et au patrimoine historique, Bakary Sarr, le titre de la série «résonne comme une invitation lancée non seulement à la communauté sénégalaise, mais aussi au-delà, une promesse d’exploration, un appel à la mémoire et à la découverte». «Ces dernières années, la production sénégalaise a su conquérir les écrans et les cœurs. Nos séries sont devenues miroirs de nos sociétés, espaces de débats, vecteurs de conscience car elles questionnent nos traditions, explorent nos contradictions et portent nos hauts espoirs», a-t-il fait valoir.
Aps