Quelques minutes après le coup de sifflet final, le silence pesant du Stade Ahmadou Ahidjo contrastait avec la tempête qui allait suivre. Un nul frustrant (0-0) face à l’Angola, une qualification directe envolée, et un sélectionneur en colère : Marc Brys n’a pas attendu pour dire ce qu’il avait sur le cœur.
«On s’est très rapidement qualifiés pour la Can. Les gens oublient ça», a-t-il lancé d’entrée, visiblement irrité par les critiques. «Ce qui nous a manqué ? Marquer des buts. On ne s’est pas créé d’occasions», a-t-il reconnu, avant de glisser sur un terrain plus sensible : celui des dysfonctionnements internes.
«Si le coordonnateur fait son job, je ne le dérange pas. Mais s’il fait quelque chose contre nous, bien sûr que je dois réagir», a-t-il ajouté, en allusion aux tensions qui minent la collaboration entre le staff technique et la coordination.
Sans détour, Brys a aussi dénoncé les conditions logistiques dans lesquelles son équipe a préparé cette rencontre décisive. «Quand tu es bloqué en prison dans l’avion… Ce sont des footballeurs, pas des machines», a-t-il lâché, amer.
Des propos qui traduisent un profond malaise au sein de la sélection qui doit vite se remettre à l’endroit avant les barrages. Reste à savoir si Marc Brys sera encore sur le banc…