Le Service régional en charge du développement rural tire la sonnette d’alarme. Une insécurité alimentaire guette le département de Bakel. La cause ? Le département a enregistré un déficit de plus de 80 mm de pluie à la date du 9 août 2017. Les semis vivent une détresse sans précédent qui risque de plonger la contrée dans une situation alimentaire inconfortable.
La situation pluviométrique est très inquiétante dans le département de Bakel où les semis vivent une période accrue de détresse. C’est du moins l’avis du Service régional du développement rural qui a alerté l’opinion sur cette situation «aggravante» qui tire cette zone vers une insécurité alimentaire à la fin de l’hivernage, si la situation ne changeait pas. Pour Sada Ly, Directeur régional du développement rural (Drdr), à la date du 9 août, toutes les zones de Bakel ont enregistré des déficits pluviométriques avec un pic de 82 mm noté dans la zone de Kéniéba. En plus de cela, la pause pluviométrique de plus de 10 jours enregistrée. «Cet arrêt a causé un stress hydrique dans ce département qui fait que, malgré la reprise des pluies, les quantités de pluies enregistrées jusque-là, ne peuvent pas permettre à relever ce stress. C’est ce qui fait que Bakel est considéré comme une zone sinistrée en attendant de voir le développement des pluies durant ce mois d’août et le reste de l’année hivernale», indique Saboye Sada Ly, directeur du développement rural de Tambacounda.
Pour ce qui est de Kidira aussi, poursuit le Drdr, à la date du 9 août 2016, 235 mm ont été enregistrés contre 317 mm à la même période en 2017. Là aussi, note-t-il, c’est surtout le maïs qui est en train de subir la situation.
Sur le plan phytosanitaire, la présence de sauterelles avait été notée. Des insectes avaient envahi les champs dans l’arrondissement de Bamba Thialène, département de Koumpentoum. Heureusement que la Dpv (Direction de la protection des végétaux) avait rapidement mis à la disposition des producteurs de la poudre pour combattre ces insectes. Cette intervention «musclée» et très «efficace» a permis, selon M. Ly, d’éviter des dégâts majeurs. Il précisera qu’une équipe de la base d’avertissement et d’alerte de Missirah de la Dpv est actuellement, sur le terrain en train de prospecter les cultures pour éviter des attaques de ce genre. Néanmoins, indique le Drdr, concernant la situation des semis, pour l’arachide on est au stade de floraison, le maïs est quant à lui, au stade de montaison, pour le riz c’est au stade de tallage qu’on assiste. Il est en train d’être noté une bonne levée des semis dans beaucoup d’autres zones de la région. D’où sa certitude qu’on est parti pour avoir une bonne campagne surtout pour le riz et aussi pour l’arachide, dans les autres zones de la région. Car cette année, on a distribué de la bonne semence certifiée, dira-t-il.
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