La date indicative de décembre 2017, retenue par les chefs d’Etat pour la mise en place de la Zone de libre échange continentale (Zlec) sera respectée, selon Alioune Sarr, qui a noté des avancées importantes dans l’élaboration des textes concernant ce projet. Il s’est réjoui hier du bon déroulement des négociations sur la Zlec, avec la tenue de toutes les réunions programmées aussi bien pour les institutions de négociation, notamment le forum de négociation, les hauts fonctionnaires, les ministres que pour les groupes de travail technique. Le ministre s’est en outre félicité de la participation très active du Sénégal à toutes les rencontres et qui a permis de bien défendre les intérêts du pays. A noter que le Sénégal a toujours joué un rôle de premier plan sur les scènes régionale, continentale et internationale en ce qui concerne les questions commerciales.
Libéralisation de 90% des marchandises dans l’Uemoa
Sur la Zlec, les pays membres de l’Uemoa se sont accordés, lors des réunions précédentes, sur les modalités de négociation à la fois sur les marchandises et sur les services. Sur les marchandises, ils ont retenu, selon la directrice du Commerce extérieur, d’atteindre un taux de libéralisation de 90%. «Les 10% restants seront répartis en produits qui seront exclus de la libéralisation et en produits qui seront libéralisés dans un délai un peu plus long», a expliqué Assom Aminata Diatta en marge de l’atelier d’information et de sensibilisation sur la Zlec et l’Epc des pays membres de l’Uemoa. Mme Diatta souligne que les discussions intenses ont permis d’aboutir à ces résultats. Toutefois, renseigne-t-elle, il y avait au cours des échanges des pays qui souhaitaient une libéralisation de 100% des marchandises vu qu’en Afrique, les pays commercent sur une gamme de produits très limitée. «Les études de l’Union africaine ont souvent montré que même le taux d’exclusion de 1% peut conduire à une exclusion de 100% des lignes pour certains pays», informe-t-elle.
Les chefs d’Etat et de gouvernement ambitionnent une libéralisation totale des échanges dans l’Uemoa. Mais compte tenu de la différence des niveaux de développement dans cet espace économique, certains pays membres craignent qu’une ouverture aussi large du marché en une seule fois n’occasionne des difficultés au niveau de certains pays de la région, et sacrifie les petites industries naissantes ; d’où l’importance de procéder par étapes vers la libéralisation totale ou non.
Concernant le commerce des services, les pays membres ont retenu une modalité hybride, c’est-à-dire une planification de libéralisation des secteurs sans aucune exclusion et une harmonisation des règles pour éviter de sacrifier les pays qui ont moins réglementé leur commerce des services.
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