Bamako a accueilli un séminaire des journalistes sportifs de la Zone 2 de l’Acnoa (Association des comités nationaux olympiques d’Afrique) autour du thème «La presse sportive, partie prenante du mouvement olympique et sportif africain». A l’issue de deux jours de travaux, plusieurs recommandations ont été faites.

Ouvert le lundi 11 décembre à Bamako au Complexe sportif de Kalaba, le séminaire des journalistes sportifs de la Zone 2 de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (Acnoa) a pris fin ce mardi 12 décembre, avec comme thème «La presse sportive, partie prenante du mouvement olympique et sportif africain». Un séminaire organisé par le Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) dans le cadre du plan quadriennal 2017-2020 de l’Acnoa Zone 2.
Pendant deux jours, une trentaine de confrères venant des 8 pays de la Zone 2 de l’Acnoa se sont abreuvés des pistes de réflexions des conférenciers. D’abord avec le Sénégalais Mamadou Koumé, ancien président de l’Anps, qui a traité deux thèmes : «L’olympisme, des sources aux enjeux actuels» et «Les composantes du mouvement sportif africain». Il sera suivi par le Malien Souleymane Drabo qui a disserté sur l’Afrique et les Jeux olympiques.
Mamadou Koumé a ensuite parlé «des médias et de l’internet». Avant que Cheikh Tidiane Fall, ancien rédacteur en chef du quotidien national Le Soleil, ne boucle la boucle avec deux communications. Une sur «La couverture des Jeux olympiques et des Jeux africains» et une autre sur «Les échanges sur les attentes réciproques Cno-Presse sportive.»

Une analyse pointue des résultats des athlètes avant les jeux
Toutes ces communications ont été appuyées par les éclaircissements de Seydina Omar Diagne, secrétaire général de l’Acnoa et du Cnoss (Sénégal). Ces communications qui ont suscité un vif intérêt chez les séminaristes en raison de leur pertinence et particularité exigent des confrères «une démarche professionnelle en vue d’assurer la meilleure couverture», car les contraintes sont nombreuses et inhérentes au déroulement des jeux. Au nombre de ces difficultés : le nombre de disciplines, la distance entre les sites, les difficultés d’envoi, le décalage horaire, le nombre limité de vols. L’internet étant utilisé par 47% de la population mondiale grâce à la révolution numérique, le journaliste a obligation de maîtriser cet outil pour une meilleure communication. Au terme des questions-réponses liées aux difficultés de voyage et d’accréditation, il a été recommandé la recherche les parrainages tout en tenant compte que les sponsors ne sont pas les philanthropes.
Au titre des recommandations, il est demandé aux différents Cno et les Associations de la presse sportive de procéder à la création des banques de données sur les différentes activités des fédérations sportives, l’implication des associations de la presse sportive dans la résolution des problèmes d’accréditation de ses membres, l’organisation de la remise à niveau des journalistes à la veille des grandes compétitions des Comités olympiques et fédérations sportives respectives, la création d’un forum de discussion WhatsApp entre les journalistes participant à ce stage en vue d’améliorer leurs liens d’amitié et de travail.

Pour une contribution de la presse dans la lutte contre la violence dans les infrastructures sportives
Le secrétaire général de l’Acnoa, Seydina Diagne, toujours au chapitre des attentes, propose une analyse pointue des résultats des athlètes avec une bonne connaissance par le journaliste du ranking mondial de chacun. Une manière de rappeler que qualification ne veut pas dire médaillé. Et M. Diagne d’aller plus loin en donnant des chiffres. «Sur les 205 pays participant aux Jeux olympiques, seuls 85 ont des chances de médaille. Quand on est par exemple 56e mondial, il est impossible d’avoir une médaille olympique.» Le Sg du Cnoss a aussi demandé aux séminaristes, par rapport au traitement de l’information, «de se focaliser sur l’essentiel et d’éviter le buzz».
Enfin, le vice-président du Comité olympique malien a insisté sur les attentes de son gouvernement à l’issue des travaux. A savoir la contribution de la presse dans la lutte contre la violence dans les infrastructures sportives, dans la lutte contre le dopage, l’apaisement du climat social à travers les vertus du sport et le respect des règles d’éthique et de déontologie. Selon la représentante du Comité olympique malien, «la présence effective à Bamako des délégués des huit (8) pays membres de la zone témoigne de l’engagement des responsables des Cno de soutenir les actions que nous avons décidées ensemble et dont la réalisation fait de notre zone un instrument privilégié de développement du sport et de l’idéal olympique. Je forme le vœu que l’héritage de ce séminaire soit largement partagé. Pour ma part, je prends l’engagement de démultiplier cette expérience sur la base des besoins exprimés par les journalistes sportifs de notre zone».

«Il vous revient de vous jeter dans l’action positive»
A l’endroit des participants, elle dira : «Vous voilà investis d’un savoir nouveau. Désor­mais, il vous rend hardis pour ouvrir les nouvelles pistes du progrès et de la performance. Il vous revient de vous jeter dans l’action positive au seul bénéfice du sport et de l’olympisme. Ainsi, vous vous changerez vous-mêmes et vous changerez le visage de la Zone 2 de l’Acnoa.»
Tous les journalistes qui ont participé à ce séminaire ont tenu à remercier l’Acnoa Zone 2 pour cette initiative ainsi que les éminents experts-conférenciers qui ont permis d’élargir leurs connaissances sur le mouvement olympique.
hdiandy@lequotidien.sn