Dans une lettre du 15 janvier 2018, les conseils de clubs amateurs dé­nient au colonel Kalkaba Malboum sa légitimité et contestent la nomination de nouveau président de la Chambre de conciliation qu’ils jugent illégale et illégitime.

Le 10 janvier dernier, Kalkaba Malboum a nommé l’ex-ministre des Sports, Joseph-Marie Bipoun-Woum à la présidence de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Cca) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc). Une décision contestée 5 jours plus tard par les avocats de certains clubs amateurs, impliqués dans une affaire appelée à être tranchée par la Chambre et qui les opposent à Tombi A Roko et son ancien Comité exécutif. Les signataires de la lettre du 15 janvier 2018 fondent leur argumentaire sur la décision rendue le 7 mai 2017 par le Comité exécutif de l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (Acnoa) qui suspendait Kalkaba Malboum «de toutes les activités et fonctions en relation avec le mouvement olympique sur le continent africain», ont-ils écrit.
Or, constatent les avocats, à ce jour, cette décision «continue de produire ses effets de droit substantiels et déterminants» à l’encontre du colonel Malboum «dans la mesure où aucune mesure provisionnelle n’a été prise par le Tribunal arbitral du sport (Tas) devant lequel le litige reste pendant». Du coup, les signataires de ladite lettre informent leur destinataire qu’il ne peut «plus agir au nom et pour le compte» du Cnosc. Par conséquent, la décision du 10 janvier 2018, nommant un nouveau président à la tête de la Cca, «est nulle et de nul effet», toute chose qui rend le président nommé ainsi que ses «dix conciliateurs et arbitres à désigner illégaux et illégitimes», disent-ils. Et de conclure : «Pour toutes ces raisons, nos mandants n’entendent pas déférer aux convocations d’une juridiction constituée de manière illégitime et illégale, et n’ayant de toute évidence aucun pouvoir pour statuer sur les litiges en question.»

Kalkaba Malboum : «J’ai été suspendu de façon arbitraire»

Après s’être fait discret pendant près de 7 mois, Kalkaba Malboum est sorti de sa réserve en décembre dernier. Il a contesté cette suspension qu’il qualifie d’arbitraire. «J’ai été suspendu de façon arbitraire par l’exécutif de l’Acnoa en fonction, dirigé par mon concurrent (Palenfo), lors de l’Assemblée générale de mai dernier à Djibouti. On me reproche d’avoir bénéficié du soutien de mon gouvernement dans le cadre de ma candidature à la présidence de l’Acnoa ; d’où ma disqualification le 6 mai dernier. N’ayant pas pu défendre ma cause lors de l’Ag, à défaut d’enquête préalable et sans possibilité d’interjeter appel, j’ai décidé de saisir le Tribunal arbitral du sport», avait-t-il déclaré dans un entretien à Cameroon Tribune, le quotidien national. Il dit être à l’attente de la décision du Tas et compte continuer d’exercer ses fonctions.
Camfoot