Montrer patte blanche pour être jugé moins sévèrement. C’est ce qu’ont fait plusieurs pays considérés par l’Union européenne comme des paradis fiscaux pour être retirés de la liste noire établie par Bruxelles. Et cela semble avoir fonctionné. Hier, au terme d’une réunion des 28 ministres des Finances de l’Union européenne, il a été décidé que huit pays seront dorénavant retirés de la liste noire des paradis fiscaux. Il s’agit du Pana­ma, la Corée du Sud, les Emirats Arabes Unis, de la Mongolie, la Tunisie, Macao, Grenade et Barbade, a précisé le Conseil des ministres de l’Union dans un communiqué. Un retrait qui survient, précise Bruxelles, après que chacun de ces pays s’est «engagé à remédier aux inquiétudes de l’Ue».
Il ne reste par conséquent plus que 9 pays sur cette liste noire, adoptée le 5 décembre 2017, qui est la première dans l’histoire de l’Union européenne. Cette liste ne concerne que des juridictions situées hors de l’Ue. Pour chacun des huit pays retirés, les autorités ont fourni des engagements «par des lettres signées à un très haut niveau», selon le communiqué. «La liste noire fonctionne», a estimé le ministre bulgare des Finances, Vladislav Goranov, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union pour six mois car, a-t-il expliqué, les pays concernés «ont travaillé dur pour s’engager à réformer leur politique fiscale».
lepoint.frLe Panama ne fait plus partie de la liste noire de Bruxelles