Pour Bamba Ndiaye, la priorité de Manko taxawu senegaal demeure la libération de Khalifa Sall. Ce membre des cadres du Grand parti accuse des hommes politiques d’instrumentaliser la situation du maire de Dakar.

Dans la coalition Manko taxawu senegaal (Mts), les tournées politiques de Idrissa Seck font jaser. Au moment où Khalifa Sall est en prison dans le cadre de l’affaire dite de la caisse d’avance de la Ville de Dakar, son allié, président de Rewmi, sillonne le pays en perspective de l’élection présidentielle de 2019. Membre de la cellule des cadres du parti de Malick Gakou, Bamba Ndiaye redéfinit les priorités de cette coalition qui a obtenu 7 sièges lors des Législatives du 30 juillet. «Pour l’instant, la priorité des priorités à Manko taxawu senegaal, c’est la libération du député-maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, détenu injustement par le régime de Macky Sall. C’est vrai qu’il ne reste plus beaucoup de temps pour la Présidentielle mais en ce moment, il serait injuste de lâcher Khalifa Sall en ces moments difficiles. Certains hommes politiques exploitent la situation de Khalifa Sall pour faire de la politique politicienne», a regretté M. Ndiaye joint hier par téléphone.
Mais qui sont ces politiciens visés par l’ancien ministre chargé Affaires religieuses sous Wade ? Idrissa Seck par exemple ? Bamba Ndiaye la joue diplomatique : «Les partis ont des agendas politiques et sont souverains. Le président Idrissa tient des activités dans le cadre de son parti. Rewmi est libre de développer sa stratégie. Nous respectons cela.» Cependant, il soutient que la plus grande stratégie qui doit mobiliser toutes les entités de Mts, c’est celle qui doit faire sortir le maire de Dakar de prison. Il ajoute : «Le président Malick Gakou ne fait même pas de déclaration au sortir du procès. C’est parce qu’il entretient des relations étroites avec le maire Khalifa Sall. Par respect pour ce dernier, il ne peut se lever pour faire des tournées. Ce n’est pas juste.»
Par ailleurs, Bamba Ndiaye demande à «vérifier» les conclusions de l’audit du fichier électoral selon lesquelles 98% du fichier électoral sont fiables. D’après lui, le Président Macky Sall «est en train de faire moins que ses prédécesseurs» à la tête du pays concernant l’organisation des élections. «En décidant de maintenir un ministre membre de son parti à la tête du ministère de l’Intérieur, Macky Sall montre qu’il ne veut pas de consensus sur le processus électoral», estime-t-il.
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