Jusqu’à présent, le président du Cng, reconduit pour un mandat de deux ans, a refusé de céder à la pression. Refusant dans la même foulée d’intégrer cette donne dans les projets de réforme au sortir des concertations nationales de la lutte, le Dr Alioune Sarr, qui sait de quoi il parle en tant de médecin, a toujours cherché à conscientiser les lutteurs en mettant en avant le danger que cela représente de se livrer à un sport de combat comme la lutte avec frappe à un âge avancé.
On se rappelle ce «papy» qui s’était fait malmener par un lutteur du nom de Tyson 2. Ayant cédé après avoir reçu une rafale de coups sur le visage, le vieux lutteur avait frôlé la mort. «Un lutteur risque un jour de laisser sa vie dans l’arène si on n’y prend garde», avait alerté feu Moustapha Ndiaye que les plus âgés suivaient à travers son émission qui passait tous les samedis sur la Rts.
«Les vieux de l’arène doivent aller à la retraite pendant qu’il est temps. Quand vous avez 22 ans, celui qui a 42 ans ne peut pas vous résister. Quelle que soit la puissance mystique de votre ‘’cumikaay’’ (vestiaire), vous ne passerez pas», expliquait le président du Cng à la presse.
«Il faut que les gens acceptent d’aller à la retraite s’ils veulent se préserver»
Et le patron de la lutte sénégalaise de poursuivre : «Dans tous les sports de combat, on est vieux à partir de 30 ans. Quand on venait d’arriver, il n’y avait pas de limite d’âge. On l’a limité à 55 ans, puis ramené à 45. Il faut que les gens acceptent d’aller à la retraite s’ils veulent se préserver. C’est la nature humaine. On a beau améliorer la carrosserie, on ne peut revenir sur la qualité du moteur. Il faut aussi que les dirigeants aident les sportifs à ne pas tricher.»
C’est le sage conseil que le Dr Alioune Sarr a prodigué aux papys de l’arène sénégalaise qu’il ne veut plus voir malmenés par les jeunes loups aux longues dents. Ce qui d’ailleurs, selon lui, explique la fixation de l’âge de la retraite à 45 ans. En clair, selon le président du Cng, les disciplines en général et notamment les sports de combat doivent être pratiqués par des jeunes, les mieux adaptés à cette forme de lutte.