L’Eglise sénégalaise prépare activement le pèlerinage aux Lieux saints de la chrétienté, prévu du 24 août au 13 septembre prochains. La délégation, qui quitte Dakar avec au maximum 350 personnes, visitera la Terre-sainte, Lourdes et Rome. Le Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (Cinpec) a organisé hier une conférence de presse à la pouponnière des Sœurs franciscaines, située derrière le Commissariat de police de la Médina.

L’édition 2019 du pèlerinage aux Lieux saints de la chrétienté est prévue du 24 août au 13 septembre prochains. Le nombre de pèlerins, qui seront du voyage, a été limité à 350 personnes. L’effectif, qui allait jusqu’à 500 pèlerins les éditions antérieures, a été réduit pour plusieurs raisons. Il y a d’abord la difficulté dans l’encadrement du fait du grand nombre qu’il faut transporter et héberger. Il y a également des risques de fuite comme ça a été constaté des années en arrière. Ainsi, les candidats doivent débourser chacun la somme de 2,7 millions de francs Cfa tous frais compris sauf l’argent de poche. Il ne suffit pas seulement de disposer dudit montant pour y participer. Car il faut être apte physiquement quand on sait que la limite d’âge pour le pèlerinage est fixée à 70 ans. Cette année aussi, la délégation sénégalaise empruntera le circuit habituel à savoir la Terre-sainte, Lourdes et Rome. «Nous avons la grande responsabilité de ramener tous les pèlerins au Sénégal pour une question de crédibilité devant les ambassades qui donnent les visas», a reconnu monseigneur Paul Abel Mamba. L’évêque de Ziguinchor et son équipe du Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (Cinpec) ont fait face à la presse hier afin d’informer l’opinion et la communauté chrétienne en particulier sur cet évènement important dans le calendrier chrétien.
Etant donné que les places sont limitées, il a exhorté les pèlerins à s’inscrire au plus tôt. En effet, les inscriptions sont ouvertes à la permanence du Cinpec, 30, rue Bugnicourt, près du collège de la Cathédrale. Les pèlerinages sont devenus annuels du fait de la forte demande à partir de 2015. Des difficultés pour l’organisation d’un tel évènement, ils n’en manquent pas. «La grande difficulté que nous essayons de résoudre est que l’on ne puisse pas faire du pèlerinage un vecteur de clandestins pour garder la crédibilité de ce que nous faisons. Que le pèlerinage aussi ne soit pas un tourisme religieux. On veut qu’à travers le pèlerinage, les gens puissent approfondir leur foi chrétienne et qu’ils deviennent les témoins de cette foi dans leur communauté et dans notre pays», a dit Paul Abel Mamba. Et de renchérir : «L’autre difficulté que nous voulons résoudre est ceux qui ne peuvent pas aller au pèlerinage. Ceux qui ont les moyens d’aller au pèlerinage qu’ils puissent permettre à d’autres de le faire. S’il y a d’autres qui vont jusqu’à 5 fois, je ne vois pas l’intérêt. Et derrière, il y a un peu comme un moyen de faire du commerce et c’est ça que nous voulons éviter. Il faut que les gens qui s’inscrivent aient une motivation religieuse.» Par ailleurs, il a fait savoir que le thème est choisi en fonction de l’actualité de l’Eglise universelle pour que les pèlerins prennent conscience de leurs propres vocations dans l’église et dans la société. Il a été retenu cette année, «Pèlerins de l’annonciation : je suis la servante du Seigneur».
msakine@lequotidien.sn