En 2018, la Banque nationale pour le développement économique (Bnde) a encore excellé dans son champ d’action. Son bilan annuel, présenté hier à la presse, a affiché 175 milliards de francs Cfa en 2018 contre 141 milliards en 2017, soit une progression de 35 milliards de francs Cfa, avec un résultat net de 2 milliards 179 millions de francs Cfa en 2018, contre 1 milliard 594 millions de francs Cfa en 2017.

La Banque nationale pour le développement économique (Bnde) a réussi à se faire une place au soleil. De 2013 à 2018, elle a fait passer son total bilan de 30 à plus de 175 milliards de francs Cfa. En 2017, le total bilan était évalué à 141 milliards de francs Cfa. D’1 milliard 594 millions en 2017, son résultat net est passé à 2 milliards 179 millions de francs Cfa en 2018.
Suffisant pour que le directeur général estime que la Bnde, qui a fait d’énormes progrès, est aujourd’hui considérée comme une banque de taille moyenne. «Nous avons pu maîtriser notre croissance, intervenir dans des secteurs stratégiques», se réjouit Thierno Seydou Nourou Sy.
En 2018, à travers son business plan 2017-2021, la banque a injecté environ 30 milliards de francs Cfa dans les projets structurants, notamment le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), le Port autonome de Dakar (Pad), le Train express régional (Ter) et l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). «Le secteur pétrolier nous a aussi apporté beaucoup de satisfaction. Depuis 2018, la Bnde finance le fioul que la Senelec utilise pour la production de l’électricité au Sénégal. Nous avons fait des opérations à hauteur de 83 milliards de francs Cfa en fioul», ajoute le Dg de la Bnde.
Les financements au secteur agricole représentent 35% du portefeuille de la banque, les transports 22%, les Btp 6% et les services 5%. Concernant l’agriculture, la banque a accordé un montant de 10 milliards de francs à la Sonacos et 8 milliards aux opérateurs privés stockeurs. Et d’après M. Sy, avec plus de soutiens, elle aurait pu faire mieux.
«La volonté politique est là, mais elle n’est pas suffisante. Beaucoup de programmes nous échappent, mais je pense que d’ici quelque temps, il y aura un changement qui pourra montrer leur volonté pour accompagner la Bnde, car les autorités sont conscientes qu’il faut de la souveraineté plus ou moins financière pour pouvoir développer le pays. Nous souhaitons avoir plus de soutiens, parce qu’on nous sollicite sur d’autres opérations. Nous attendons les autorités pour une meilleure implication et qu’on fasse de la Bnde un levier de développement», plaident le Dg Sy et ses collaborateurs. Qui veulent maintenir la barre haut. Avec cette croissance, la Bnde s’engage à avoir un taux de progression plus important.

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