Dans le cadre des Assises de l’entreprise 2019 du Conseil national du patronat (Cnp), le Syndicat professionnel des industries du Sénégal (Spis) a organisé hier une confé­rence/expo sur l’avenir du «made in Senegal». Une vitrine pour «partager le savoir-faire national des plus grandes industries nationales en exposant leurs produits au grand public», mais également faire un plaidoyer pour un environnement propice à un développement économique.
Sur ce point, souligne Damien Baron, directeur général de la Soboa, «une entreprise, pour se développer d’abord, doit avoir une bonne politique interne, et puis après elle évolue dans un environnement. Il faut que l’environnement soit favorable, c’est-à-dire qu’il faut que les lois, la fiscalité, le contrôle de la fiscalité fonctionnent. Il y a eu beaucoup d’efforts au Sénégal, mais il y en a encore beaucoup à faire pour que l’industrie puisse être compétitive. Il faut une vraie politique incitative au niveau fiscal, qu’on soit protégé au niveau douanier pour que les industries puissent vraiment s’exprimer».
Evoquant le «made in Senegal» auparavant, le secrétaire général du Spis, Ameth Amar, a considéré que «développer le consommer sénégalais est un atout dans la mondialisation et le libre-échange qui poussent partout. Un impératif qui nous permettra de consolider nos bases et à terme d’améliorer nos exportations en allant chercher de nouveaux marchés». Moustapha Diop, ministre du Développement industriel et des petites et moyennes industries a ainsi invité le secteur privé national à s’intéresser à l’agropole qui est un projet de type partenariat public-privé où l’Etat intervient dans le financement des infrastructures et services partagés. Il reste convaincu que «l’avenir du ‘’made in Senegal’’, c’est d’abord consommer local».
Le directeur général des Grands moulins de Dakar (Gmd) estime tout de même que les Sénégalais devraient être fiers de leurs champions au lieu de les stigmatiser.