En termes de mise en œuvre de la règlementation semencière harmonisée de la Cedeao, le Sénégal occupe une place de choix, relève Dr Yacouba Diallo, expert en développement d’intrants agricoles au Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf).

Depuis ces cinq dernières années, une évolution importante a été notée dans la mise en œuvre de la règlementation semencière harmonisée de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Et pour ce qui concerne le Sénégal, indique Dr Yacouba Diallo, expert en développement d’intrants agricoles au Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf), beaucoup d’efforts ont été faits. «Le Sénégal tient une place de choix en termes de mise œuvre de la règlementation harmonisée des semences», a soutenu hier, M. Diallo, en marge de l’atelier régional de consultation sur la mise en œuvre de la règlementation harmonisée des semences en Afrique de l’Ouest.
A ce propos, rappelle Tanor Dieng, conseiller technique au ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural, le Sénégal est accrédité depuis 4 ans aux normes Ocde et depuis deux mois, le laboratoire de la division des semences du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural, qui se trouve au sein de la Direction de l’agriculture, est accrédité aux normes internationales Ifta. «Ce qui place le Sénégal dans le peloton de tête des pays ouest-africains ayant atteint une telle performance. Notre pays satisfait totalement ses besoins en semences de qualité», se réjouit M. Dieng. En effet, explique le conseiller technique au Maer, le Sénégal a lancé un vaste plan de reconstitution du capital semencier. Et depuis cinq ans, le gouvernement investit annuellement, près de 13 milliards de francs Cfa pour subventionner 75 mille tonnes de semences d’arachide et 9 milliards de francs Cfa pour d’autres semences dont le riz ainsi que d’autres céréales.
Durant la campagne 2018-2019, le Sénégal a mis en place 119 mille tonnes de semences certifiées dont 55 mille tonnes de semences d’arachide, 20 mille tonnes de semences pour les autres espèces, notamment le maïs, le sorgho, le sésame et le niébé. L’Etat a également mis en place 7 mille tonnes de semences de riz, selon Tanor Dieng, qui présidait l’ouverture de ces concertations de 48 heures. A travers desquelles, l’état de mise en œuvre de la réglementation harmonisée sur les semences des Etats membres de la Cedeao et du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss) va être passé en revue. Les goulots d’étranglement qui entravent la mise en œuvre intégrale de la réglementation devraient être aussi identifiés, un plan d’actions et une feuille de route élaborés, afin de booster le secteur semencier au niveau régional.
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