Le Réseau des journalistes en dialogue social (Rejidis) veut jouer pleinement son rôle dans la sensibilisation et la promotion du dialogue social. Lors de l’atelier de formation sur les normes internationales du travail qu’il a organisé ce week-end et présidé par le ministre du Travail, Samba Sy, en présence de la présidente du Haut conseil du dialogue social, le ministre du Travail a rappelé le rôle déterminant des journalistes dans le dialogue social. A en croire le ministre, les journalistes sont des relais indispensables dans le règlement des conflits sociaux : «Ils l’ont été dans le temps et ils le seront davantage aujourd’hui. Ils entrent au quotidien dans chacun de nos foyers, ils y entrent de manière répétitive et donc les traces qu’ils y laissent sont forcément importantes. Nous pensons donc que ce métier qui a une grande noblesse requiert un grand sens des responsabilités. En réalité, on ne peut pas être journaliste innocemment, il importe de le savoir.» D’où son appel : «voilà pourquoi cette session de formation en dialogue social est importante puisque le dialogue social est ce lien qui instaure une sorte de pont entre moi et autrui. Celui qui doit installer ce pont doit en comprendre les enjeux, doit en typer les impératifs. Etre journaliste relève d‘une très grande responsabilité, donc il est important que les journalistes se retrouvent pour en parler», a souligné Samba Sy. C’est pourquoi, il a invité les journalistes à jouer leurs rôles en respectant la sacralité des faits, mais aussi d’éviter de ne pas confondre le fait d’avec le commentaire «le fait de savoir que dire et quand le dire pour être utile. Parce qu’au-delà du fait que nous sommes positionnés de manière différente, journalistes , ministres, directeurs ou président, etc., il y a que nous appartenons tous à une société, notre responsabilité c’est faire en sorte qu’ensemble que cette société marche, qu’elle se développe que nous allions le plus loin possible car cela est dans l’ordre du réalisable si nous nous en donnons les moyens».
En écho, la présidente du Haut conseil du dialogue social a magnifié l’implication des journalistes dans le renforcement du dialogue social, «car ils sont de bons partenaires». «Nous avons estimé que le dialogue social est une thématique un peu nouvelle au Sénégal et qu’il fallait que tous les acteurs s’approprient les modes de fonctionnement du dialogue social. Le dialogue social met en présence trois acteurs : l’Etat, les employeurs et les travailleurs, c’est un dialogue tripartite», explique Mme Innocence Ntap Ndiaye, qui a invité les journalistes à multiplier ses incitatives un peu partout.
En tout cas, le président du Rejdis, François Xavier Thiaw, a rappelé qu’une «forte implication des journalistes dans la gestion des relations entre travailleurs et employeurs peut participer à réduire les incompréhensions et les tensions sociales». Il dit : «Compte tenu de la complexité des relations dans le travail et du nouvel environnement économique du Sénégal marqué par la découverte de nouvelles ressources naturelles, il est nécessaire d’améliorer les aptitudes de l’ensemble des journalistes à cerner les enjeux et défis qui interpellent le monde du travail. Donc, ce séminaire de formation de deux jours sur les normes internationales du travail est le début d’une série d’ateliers de renforcement des capacités des journalistes sur différentes thématiques, en vue de mieux les outiller pour une meilleure approche et un meilleur traitement des questions du monde du travail.»