En prélude à la 10ème édition du Salon national des arts visuels, la directrice de la Galerie nationale des arts, accompagnée des trois commissaires d’exposition, a tenu un point de presse au ministère de la Culture et de la communication pour rassurer la tutelle sur les préparatifs du salon.
«Tout est fin prêt pour la relance de la 10e édition du Salon national des arts visuels du 5 au 20 prochain», ont rassuré les membres de l’équipe en charge de l’organisation de la 10ème édition du Salon national des arts visuels. Ce salon qui a démarré en 1973 est un moment de rencontres, d’échanges entre le président de la République et les créateurs, en plus de la réactualisation de l’esprit de créativité. Les artistes plasticiens, pour une première, sont maîtres d’œuvre de ce salon, un haut lieu d’échanges artistiques et de prise en compte de leurs préoccupations.
Cette plateforme permet toutefois d’avoir une vision exacte sur les arts visuels. Pour ce faire, des artistes sont impliqués sur toute la chaîne d’admiration et de coordination de l’évènement. L’artiste plasticien, Viyé Diba, commissaire de l’expo principale, droit dans ses bottes, peint un tableau presque parfait d’un salon qui est sur la bonne rampe. «L’innovation, c’est d’abord le fait que les artistes travaillent en collaboration avec l’Etat pour la création de cet événement. C’est aussi le thème, le contenu, le discours voire le mental.» Il y ajoute une autre couche : «C’est le premier Salon national du Président Macky Sall, c’est toute la dimension historique. Il n’a jamais assisté à un Salon des arts visuels. Et sur le secteur des arts, le pays doit se positionner. Les artistes doivent contribuer à ce projet national. C’est pourquoi le thème est ‘’Art et question nationale’’». L’exposition principale qui se tiendra au Grand Théâtre, sous la présidence de Macky Sall, prévoit 45 artistes dont 5 invités.
Le titre du 10ème Salon, «Miroir», renvoie une autre image de la vision des artistes plasticiens de la Nation. «De 89 à nos jours, ce qu’il faut retenir c’est il y a avait 4 courants : esthétique de l’école de Dakar qui s’inspire de la vision senghorienne de l’art, le courant international, plus en accord avec l’occident, les artistes bruts ouverts au multiculturalisme et à l’esthétique dite de proximité qui est inspirée des changements économiques de crise et de la récupération. En 2019, on se demande quel est le lien entre ces types d’expressions et l’ouverture», relate le commissaire de l’expo principale.
Les critères de sélection des artistes sont, entre autres, l’originalité et/ou l’innovation et la pertinence, c’est-à-dire la cohérence du langage plastique utilisé qui est l’essence de la maîtrise de l’artiste. Cette dernière est centrale.
Les autres commissaires du comité sont Omar Diack, qui coordonne l’exposition-révélation qui se tiendra au centre culturel Blaise Senghor, et Kalidou Kassé qui est chargé de l’exposition Fatéliku, hommage aux anciens, qui verra la participation de 67 artistes et 46 œuvres qui seront exposées. Fodé Ba, scénographe des trois expositions, a quant à lui brillé par son absence à cette table des derniers réglages.
Au finish, le budget de 62 millions de francs Cfa a permis de mobiliser «154 artistes sélectionnés et une centaine d’œuvres qui constitueront la brochette à faire découvrir», a annoncé la directrice de la Galerie nationale, Madjiguène Niang Moreau.
Stagiaire