Au Tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye, le service fonctionne normalement. «On délivre 200 à 300 casiers judiciaires par jour, comme en temps normal. On répond à toutes les sollicitations. On n’a jamais cessé de fonctionner. Je suis à équidistance, je respecte la position des grévistes, chacun fait ce qu’il a à faire en son âme et conscience. C’est une situation qui ne peut pas durer. On souhaite vivement que la situation revienne à la normale pour l’intérêt des travailleurs de la justice, mais également des justiciables», informe un interlocuteur qui travaille au Tribunal de grande instance de Pikine-Guédia­waye.
A l’entrée, des barrières sont érigées pour un accès sécurisé au Tribunal dans un contexte sanitaire qui impose de nouvelles dispositions avec le Covid-19. Un attroupement est formé par des demandeurs de casiers judiciaires. Derrière une fenêtre en vitre ouverte, un homme procède à l’appel. A l’intérieur, poubelles, dispositif de lavage de mains, voitures stationnées complètent le décor. Le calme de cimetière qui règne dans ce temple de Thémis est perturbé par les vrombissements de voiture sur l’avenue Canada, dans cette partie de la banlieue dakaroise.
Le président du Tribunal de grande instance (Tgi) de Pikine-Guédiawaye, Mouhamadou Lamine Ba, estime que sa juridiction n’a pas été trop affectée par cette grève. Il dit : «Toutes les audiences se tiennent normalement, à l’exception de l’audience de flagrant délit d’hier (mardi 21 juillet) pour absence de greffier. L’audience des mineurs est en cours. Je viens de terminer l’audience des référés, la délivrance des pièces comme les casiers continuent. Pour les certificats de nationalité, on délivre les actes à 15 h.» Il ajoute : «Les audiences correctionnelles se tiennent normalement pendant cette période comme d’habitude. La grève n’a pas empêché le fonctionnement de la juridiction. On est en train d’utiliser de façon optimale ceux qui ne sont pas en grève.»