La dernière décision du Conseil constitutionnel a fait réagir le député Serigne Abdou Bara Doli Mbacké. Ce dernier a tenu à rappeler avoir dit haut et fort que les accusations portées contre le Conseil constitutionnel devraient être clarifiées avant d’aller à l’élection présidentielle, «parce que la paix vaut mieux que l’élection». «Nos collègues députés du Parti démocratique sénégalais ont dit, après que leur candidat Karim Wade a été recalé, qu’ils détiennent des preuves de corruption contre des juges du Conseil constitutionnel. C’est ainsi que j’ai décidé de faire preuve de solidarité de groupe en me mettant aux côtés du Pds. Lorsque la résolution est donnée, en tant que président du groupe parlementaire, le Pds ne m’a pas impliqué dans cette décision. Alors, comme nous ne sommes informés de rien, nous n’avons pas vu de preuve, et jusqu’au moment où je vous parle, il n’y a aucune preuve par rapport aux accusations du Pds», a déclaré le député Abdou Bara Doli Mbacké.

Poursuivant ses propos, le député est revenu sur le cas du leader de l’ex-parti Pastef. Selon lui, Ousmane Sonko est son ami, mais il y a certains de ses proches qui sont en train de tout faire pour l’éloigner de lui. «Moi, je suis un chef de parti. Il n’y a que Ousmane Sonko et Macky Sall qui peuvent être mes adversaires, mais pas des seconds couteaux. Raison pour laquelle j’ai été d’accord avec le dépôt du recours auprès du Conseil constitutionnel. Et j’ai la certitude que le 2 avril, Macky Sall ne sera plus le président de la République du Sénégal», indique le parlementaire. Candidat recalé, ce dernier ajoute : «Je dis aux leaders politiques que si les dates du 3 ou du 10 mars nous échappent, une élection n’aura pas lieu au Sénégal. Des personnes tapies dans l’ombre sont en train de convaincre le Président de dissoudre le Conseil constitutionnel. Mais, je lui conseille de ne même pas s’aventurer sur ce terrain.»

Ce dernier renseigne avoir parlé avec le chef de l’Etat et lui a clairement dit de mettre fin aux arrestations politiques et d’aller au dialogue. «Parce qu’il y a beaucoup de personnes qui ne veulent pas que Ousmane Sonko sorte de prison. Parce qu’ils savent que si Ousmane Sonko sort de  prison, ils sont morts politiquement. Pour l’amnistie proposée par le chef de l’Etat, les députés de Bby et Taxawu Senegaal ont dit clairement qu’ils ne vont pas voter le projet de loi.»
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