La question du transfert du siège de la Caf de l’Egypte vers une autre capitale africaine refait surface. Hier, Ahmad Ahmad s’est prononcé sur ce sujet, lors de son point de presse : «La Caf n’a pas de statut juridique, en l’absence d’un document de propriété. Nous vivons dans une situation très grave. Tant que l’Egypte ne nous donnera pas d’accord de siège, tout peut arriver et je suis inquiet. Ce qui m’est arrivé en France est normal. C’est la conséquence du vide juridique dans lequel nous sommes qui a conduit à cette situation. Je n’en veux à personne. Je lance un appel à tous pour que nous allions à la normalisation de cette situation», a-t-il expliqué.
La situation est d’autant plus compliquée pour les employés de l’instance dirigeante du football africain qui viennent de tous les pays et qui disposent seulement de visas touristiques et non pas de visas de travail. Ils sont donc privés de tous leurs droits. «Il faut régler la situation au plus vite. La Caf n’est pas une association ou un organisme continental… c’est une situation très grave. Tant que l’Egypte ne nous donne pas l’accord de propriété, toutes les mesures de développement et de réforme demeurent menacées», a-t-il ajouté.
Dans son discours, Ahmad Ahmad a invité les responsables égyptiens à accélérer le processus de propriété. De son côté, le président du comité d’organisation de la Can 2019 et le président démissionnaire de la Fédération égyptienne de football, Hany Abou Rida, n’a pas tardé à répondre. Il a expliqué qu’un tel accord nécessite l’approbation du Parlement égyptien.
«Le siège de la Caf bénéficie de plusieurs avantages accordés aux ambassades. Maintenant, la Caf nous demande d’accorder une immunité diplomatique à certains membres et cela est une question qui va devoir être soumise au Parlement. On ne peut changer les lois sans emprunter les voies légales, on est un pays d’institutions», a-t-il lâché.
Des rumeurs lancées depuis hier placent la ville de Marrakech comme un candidat sérieux pour accueillir le siège de la Caf.