Le ministre de l’Economie, des finances et du plan, Amadou Ba, a signé hier avec le vice-président de la Banque islamique de développement (Bid), Mansur Muhtar, trois accords de financement pour le développement de la microfinance islamique au Sénégal, l’appui à la lutte contre le paludisme et l’assistance technique pour le plan de communication du projet Waqf. Le montant total de ces accords s’élève à 51 milliards de francs Cfa.
Le groupe de la Banque islamique de développement a encore décidé d’appuyer le Sénégal dans ses projets de développement. Le ministre de l’Economie, des finances et du plan a signé avec Mansur Muhtar, vice-président de la Banque islamique de développement (Bid), des accords de financement d’un montant total de près de 51 milliards de francs Cfa. Ces ressources sont destinées au développement de la microfinance islamique au Sénégal, à l’appui à la lutte contre le paludisme et à l’assistance technique pour le plan de communication du projet Waqf (don).
Pour la microfinance islamique au Sénégal, la Bid compte décaisser 60,3 millions de dollars américains, soit près de 32 milliards de francs Caf. Cela devra contribuer au développement socio-économique du pays grâce à l’inclusion financière des Petites et moyennes entreprises (Pme). Ce qui se traduira par la création de beaucoup d’emplois et d’activités économiques et, par voie de conséquence, par l’amélioration du niveau de vie des populations, selon le ministre. «Au moins, 50 mille micro-entreprises pourraient être financées et 25 mille nouveaux emplois générés d’ici 2022. Ainsi, l’accès des populations défavorisées aux retombées du projet pourrait passer de 15%, situation actuelle de référence, à 18% en 2027», a soutenu Amadou Ba.
Pour éradiquer le paludisme, la Banque islamique de développement a octroyé à l’Etat du Sénégal environ 17 milliards 600 millions de francs Cfa. Ce financement a précisément été fourni par le Fonds de vie et de subsistance (Llf-Lives & Livelihood fund) de la Bid. «Ce projet contribuera à la réalisation des objectifs du Programme national de lutte contre le paludisme 2016-2020, qui vise à éradiquer la mortalité et la morbidité liées au paludisme. En particulier, il permettra d’accélérer l’atteinte du seuil épidémiologique de pré-élimination du paludisme, c’est-à-dire moins de 1 cas pour 1 000 habitants dans les régions du centre du Sénégal», explique le ministre de l’Economie. Un accord tripartite entre la Société islamique internationale de financement du commerce (Sifc), l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex) et le bureau de Facilitation du commerce (Tfo) Canada, portant sur le programme de renforcement des capacités pour l’accès aux marchés internationaux, a été également paraphé.
La Bid a injecté 1 425 milliards Cfa au Sénégal en 40 ans
Amadou Ba a ainsi profité de l’occasion pour magnifier l’exemplarité de la coopération entre le Sénégal et la Bid qui, en 40 ans, a accordé au pays de la Téranga environ 1 425 milliards de francs Cfa. Ces approbations ont atteint un niveau jamais également depuis 2012, selon le ministre de l’Economie, des finances et du plan. A l’en croire, de 1976 à mars 2012, les ressources mises à la disposition du Sénégal en termes d’accord par le groupe de la Bid étaient d’environ 609 milliards de francs Cfa. Alors que d’avril 2012 à ce jour, elles sont d’environ 815 milliards de francs Cfa. Dans cette même lancée, indique toujours le ministre de l’Economie, la contribution de 197 milliards de francs Cfa de la Bid pour la réalisation du Train express régional (Ter) est de loin le financement le plus élevé approuvé par cette institution en faveur d’un pays membre en Afrique sub-saharienne.
Le vice-président de la Bid effectue par ailleurs une visite de travail à Dakar depuis hier pour trois jours. Cette visite entre dans le cadre de la coopération entre le Sénégal et la Bid. Elle devrait permettre d’augmenter le volume des financements des projets phare du Sénégal, de s’enquérir de la situation économique du pays et d’appuyer davantage le Sénégal dans la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse).
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