Rufisque va sous peu abriter un campus de l’Ecole supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole. Daouda Corréa, 3ème adjoint au maire, en a fait l’annonce samedi. «Dans le cadre de l’externalisation de la formation au niveau de l’Ecole des beaux-arts de Nantes, cette école a ciblé trois pays, notamment la Corée, les Usa et le Sénégal. Pour le Sénégal, ils ont envisagé en accord avec la ville de Nantes et la ville de Rufisque la création d’une école des beaux-arts», a-t-il fait savoir, ajoutant que l’emplacement a déjà été choisi. A en croire Amadou Sène Niang, porte-parole du maire de la ville, l’enveloppe pour la réalisation de l’infrastructure est de 400 millions francs Cfa.
M. Corréa a indiqué les vocations de l’établissement qui va renforcer Rufisque dans ses attributs de ville d’art et de culture. «Cette école va recevoir les étudiants de 3ème cycle, c’est-à-dire ceux qui auront déjà terminé leur maîtrise à Nantes. Ils viendront terminer ici leur formation, mais il ne se limitera pas à ça, car l’école servira aussi de cadre d’expression permanente aux artistes de Rufisque. Ce sera aussi un cadre d’initiation à l’art pour les jeunes élèves des écoles, notamment ceux du primaire et du lycée», a-t-il insisté. L’adjoint au maire s’exprimait à l’occasion du vernissage organisé par le peintre Ibrahima Wade dans le cadre des activités off de la Biennale.
L’exposition sur le thème des malades mentaux errant dans les rues a été rehaussée par la présence de l’ambassadeur du Zimbabwe au Sénégal, Mme Stevens. «Au Zimbabwe, seuls 10% des malades mentaux sont traités, les 90% sont laissés exactement comme il a été exprimé à travers ces toiles. C’est un sujet très triste et troublant», a-t-elle réagi, notant une «similitude entre nos deux pays» à ce sujet. «Le thème, c’est dans la peau des incompris. J’ai essayé de faire une jonction entre la photographie et la peinture, entre l’art numérique et l’art naturel. A Rufisque, on est confronté à des personnages en difficulté sur le plan mental. J’ai essayé d’entrer dans leur peau», a expliqué le peintre Ibrahima Wade, auteur de la vingtaine de toiles exposées dans l’enceinte de la mairie.
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