Le Parquet a requis jeudi à Versailles, dix mois de prison avec sursis contre la star du Real Madrid, Karim Benzema, accusé de complicité de tentative de chantage sur Mathieu Valbuena dans «l’affaire de la sextape».
Une amende de 75 000 euros a également été demandée contre l’attaquant de l’Equipe de France, candidat au Ballon d’Or et absent du procès à Versailles.
«Benzema n’est pas un bon samaritain venu porter secours, il a agi pour permettre aux négociateurs d’en venir à leur fin et aux maîtres-chanteurs de toucher de l’argent», a dit lors de son réquisitoire la procureure, Ségolène Marés, qui a pointé l’«autorité et la notoriété en Equipe de France» de l’ancien attaquant de l’Olympique lyonnais. «Il s’inclut dans cette équipe, il s’associe dans ce projet» de tentative de chantage autour d’une vidéo intime, a-t-elle appuyé.
L’autre procureur Julien Eyraud a pour sa part rappelé le rôle dans la société de la star du Real Madrid, «porteur d’une image, d’espoir, de notoriété et de valeurs morales».
Contre les quatre autres prévenus, poursuivis dans cette affaire pour tentative de chantage, le ministère public a requis des peines allant de 18 mois de prison avec sursis à quatre ans de prison.
Le Parquet a ainsi demandé quatre ans de prison et 15 000 euros d’amende contre Mustapha Zouaoui, considéré comme le «cordon ombilical» de cette affaire ; deux ans de prison et 5000 euros d’amende contre Karim Zenati, l’ami d’enfance de Benzema ; et 18 mois de prison et 15 000 euros d’amende contre Axel Angot, qui a trouvé la vidéo et l’a conservée en vue d’une utilisation ultérieure. Enfin, 18 mois de prison avec sursis et 5000 euros d’amende ont été requis contre l’intermédiaire Younes Houass.
Tout au long des débats, les quatre prévenus ont dépeint un monde abreuvé par l’argent des joueurs et où s’échangent les «services» et les coups de pression, contre des montres de luxe, des articles de maroquinerie ou des sextapes.