Au Moyen-Orient, les relations et les alliances jouaient sur la proximité. On soutenait son frère avant son voisin, et son voisin avant l’étranger. Pendant des décennies, il était naturel de voir les Arabes et les musulmans faire un front commun contre Israël et ses alliés occidentaux. On était toujours convaincus que, quelle que soit la force des armes des «Infidèles», le nombre ferait que les musulmans du monde, tous unis, viendraient à bout du sionisme. Ça, c’était vrai quand tous étaient pauvres. Maintenant, il y a Arabes pauvres et Arabes riches, les musulmans pauvres et les autres. Qu’est-ce qui unit aujourd’hui un habitant de Sanaa à celui d’Abu Dhabi ? Peut-être que notre Premier ministre pourra nous expliquer.