Les agressions perpétrées par l’Agence d’aménagement et de promotion des sites industriels (Aprosi) sur l’un des trois lacs situés aux abords du pôle urbain de Diamniadio, grandement décriées par les populations locales, ne vont plus prospérer. C’est ce qu’a fait savoir samedi le Délégué général aux pôles urbains (Dgpu). «C’étaient des dérapages mais tout est rentré maintenant dans l’ordre», a insisté Diène Farba Sarr, interrogé en marge de la cérémonie sur l’opération de remblai des berges du lac en question, déclenchée il y a quelques mois par l’Aprosi aux fins d’y implanter des unités industrielles. Le Délégué général présidait la 2ème édition de la Journée de verdissement du Pôle urbain de Diamniadio, sous le thème : «Verdir pour restaurer les écosystèmes.» Dans son allocution lors de la cérémonie officielle, le maire de Diamniadio avait déploré ces agissements. «J’invite à concevoir et mettre en œuvre un projet écologique d’aménagement et de reverdissement des bassins de rétention de Panthiar, Sébi Ponty et Belvedère dont les lits sont constamment agressés par les activités de type industriel», avait insisté Mamadou Moulaye Guèye. «Ma conviction est que ces trois bassins peuvent jouer un rôle de premier plan dans le développement de l’écotourisme dans la zone, mais aussi et surtout à l’équilibre des écosystèmes», poursuivait l’édile. Le Délégué général a dans son discours relevé l’importance des trois cours d’eau dans la viabilité du pôle. «Les trois principaux lacs situés au sud du pôle urbain seront sauvegardés et alimentés grâce à un réseau innovant qui permet de collecter et drainer les eaux pluviales vers ces lacs, afin d’augmenter leurs capacités pour leur réutilisation ultérieure dans l’arrosage des espaces verts qui seront aménagés», a expliqué M. Sarr, indiquant que 240 hectares sont réservés pour des espaces verts dans le pôle. Le Délégué général a aussi salué l’engagement de l’Agence de la reforestation et de la grande muraille verte et de la Fao, partenaires dans le programme. A l’occasion de cette 2ème édition, une amélioration a été notée. Après les 360 plants de l’édition précédente, 500 ont été mis en terre cette année. «Au total, en fin de période, on doit pouvoir faire 10 mille plants», a-t-il dégagé en perspective, assurant que l’objectif est de faire de Diamniadio une ville durable.
Par A. B. NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn
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