L’affrontement prévu aujourd’hui dans les champs octroyés par la commune de Sindia à l’homme d’affaires Babacar Ngom n’aura pas lieu. Le président de la République qui était jusqu’ici aphone dans ce dossier est entré dans la danse. Selon nos sources, il a tordu le bras à l’homme d’affaires pour lui demander de restituer les 80 hectares dont le village de Ndingler réclame la possession pour cette année afin de permettre aux populations de pouvoir cultiver ces terres situées à cheval entre la commune de Sindia et celle de Ndiaganiao. Ce dernier aurait accepté la proposition du président de la République tout en précisant que ce n’est pas une expropriation, mais juste une entente avec le propriétaire du titre foncier. Par la suite, le président de la République a demandé au ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye d’en informer la population de Ndingler. Une bonne nouvelle qui certes va ramener la paix dans ce village qui est depuis quelque temps sous le feu des projecteurs. Les populations peuvent d’ailleurs retourner dans les champs dès aujourd’hui jusqu’à la fin de l’hivernage. Pour permettre à ces dernières de travailler dans les champs, Babacar Ngom a été également sommé d’arrêter les travaux qu’il effectuait sur le site.
A en croire notre source, cette solution provisoire intervient au moment où les populations de Ndingler étaient déterminées à en découdre aujourd’hui avec Babacar Ngom. Ce dernier précise que c‘est une façon de désamorcer cette bombe dont les effets pourraient faire des dégâts collatéraux. Après deux tentatives avortées du ministre de l‘Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, la solution à ce différend qui a passionné les Sénégalais est finalement venue du Président Macky Sall.
La nouvelle a été bien accueillie par la population de Ndingler qui attend la notification de l’Etat. D’ailleurs dans ce village, certains ne manquent pas de montrer leur inquiétude, surtout face à la démarche du ministre de l’Intérieur. Selon ces derniers, Aly Ngouille Ndiaye devait convier la presse à un face-à-face pour leur faire part des mesures prises par l’Etat pour mettre fin à ce problème. Certes une solution vient d‘être trouvée, mais qu’en sera-t-il de l’exploitation de ces terres par la population l’année prochaine ? En outre, après Ndingler, c’est autour de Djilakh de réclamer également ses terres, preuve que l’affaire est encore loin de connaître son épilogue.