La présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), Aminata Mben­gue Ndiaye, a invité, jeudi, les femmes à prendre toute leur place dans la construction des territoires futurs. «Pour construire nos territoires de demain, pour une meilleure efficacité collective, sociale, politique et humaine, les femmes doivent prendre toute leur place dans la maîtrise des nouveaux défis dans notre pays», a-t-elle indiqué. Mme Ndiaye présidait, selon l’Aps, les travaux d’une rencontre de partage et de dialogue, tenue dans les locaux du Hcct, portant sur : «Promotion d’une gouvernance foncière inclusive par une amélioration des droits fonciers des femmes au Sénégal.» La rencontre est organisée en collaboration avec l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) et ses partenaires, en présence de plusieurs acteurs, des élus ainsi que des experts et officiels. Selon elle, le président de la République, Macky Sall, a montré «son intérêt particulier» de mettre en œuvre une réforme visant une meilleure gestion de la ressource foncière avec la création d’une Commission nationale de réforme du foncier (Cnrf).
Elle a rappelé qu’en ce sens, des mesures importantes ont été prises par le Président Macky Sall, relativement aux conditions d’affectation et de désaffectation des terres du domaine national. «Cette nouvelle réglementation dispose que pour les terres de moins de 10 hectares, elles sont affectées par délibération du Conseil municipal après approbation du préfet ou du sous-préfet», a fait savoir Mme Ndiaye. Elle a ajouté que «pour les délibérations sur une superficie comprise entre 10 et 50 hectares, seul le Préfet de département est compétent pour approuver la délibération. Par contre au-delà de 50 hectares, la compétence revient au Gouverneur de la région». «Le président de la République en est conscient. Il milite à ce que l’on donne à la femme sénégalaise tous ses droits, y compris celui lié à l’accès à la terre», a fait savoir Aminata Mbengue Ndiaye.
Pour sa part, Oumy Khairy Coulibaly Tandian, coordinatrice de projet à Ipar, a relevé que l’accès des femmes à la terre «est encore limité malgré les avancées». Elle a assuré que son organisation a réussi dans ses zones d’intervention à obtenir plus de 300 demandes d’accès à la terre pour les femmes et leurs alliés. Sur le plan de la gouvernance foncière, ils ont réussi à mettre en place des conventions locales qui permettent une participation citoyenne des femmes et des jeunes. Le Sénégal enregistre beaucoup de contestations liées au foncier.