La fête des 10 ans du Bem Dakar se poursuit à travers le congrès international de l’Institut de l’audit social de Paris ouvert hier à Dakar. Durant trois jours, les initiateurs vont démontrer que l’audit social est un instrument pour atteindre l’Odd 8.

La célébration des 10 ans de Bordeaux management school (Bem) Dakar se poursuit à travers le congrès international de l’Institut de l’audit social (Ias) de Paris ouvert hier à Dakar pour trois jours. Il s’agit précisément de l’aspect scientifique des 10 ans de l’établissement.
La thématique de la conférence portait sur : L’apport de l’audit social et de la Rse pour promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous ; et Regard croisé sur la diversité et l’inclusion en Afrique, en Europe et ailleurs dans le monde.
«Il s’agit de voir comment ces outils doivent être utilisés dans la perspective de l’Objectif de développement durable (Odd) 8», a indiqué le directeur de Bem Dakar, El Hadji Malick Faye.
Il a été question à l’ouverture du congrès hier, de l’audit social défini comme un ensemble de pratiques dont l’objectif est de permettre aux entreprises d’atteindre des objectifs qu’elles se sont fixés, essentiellement sur les problématiques sociales.
Pour le président de l’Ias, avec l’audit social, il ne suffit pas comme on le fait en contrôle de gestion, de constater qu’il existe un écart entre les objectifs fixés et les résultats obtenus. «Il faut être encore capable d’analyser cet écart et de prendre des mesures correctives, parfois même politiques afin que non seulement ces écarts ne se reproduisent pas, mais que l’entreprise puisse éventuellement rattraper son re­tard», a indiqué Jacques Igalens. Poursuivant sa définition, ce professeur émérite de l’université de Toulouse dit : «L’audit social, c’est un ensemble de techniques qui portent à la fois sur les indicateurs, sur la gouvernance et qui permettent à l’entreprise d’améliorer ce processus.»
Selon le directeur de Bem, l’audit social est une problématique qui s’installe dans des démarches qualitatives. «On sort du quantitatif pour s’orienter vers des aspects plus qualitatifs, c’est-à-dire faire en sorte que les performances de l’entreprise soient analysées par rapport à ce qui est requis en termes de conformité, de normes. Pour nous, c’est un outil de gestion extrêmement important et qui doit être implémenté, développé et essaimé dans notre entreprise», a expliqué El Hadji Malick Faye.
A l’en croire, il y a aujourd’hui une faiblesse et des difficultés de ce côté-là que les entrepreneurs cherchent à combler en mettant en place des outils qui peuvent permettre demain, d’améliorer les performances des entreprises tout en restant conformes aux normes internationales.
A travers ce congrès, les initiateurs espèrent montrer que les entreprises ont leur rôle à jouer concernant essentiellement l’Odd 8 qui concerne la croissance durable et partagée, et des emplois décents.

ksonko@lequotidien.sn