1. Constats
– En 2012, Macky et sa coalition avaient obtenu 80% (119) des 150 députés et raflé 53% des votes.
– ⁠Pastef, en 2024, raflerait environ 80% (132) des 165 députés.
– Le suivant immédiat de Bby en 2012 avait 8% des sièges.
– Le suivant immédiat de Pastef s’établirait à plus de 10% des sièges.
– ⁠Différences notables : le taux de participation et le nombre d’électeurs sont largement plus élevés en 2024 comparativement à 2012.
– En 2012, le taux était de 36% pour moins de 2 000 000 de votants. Bby en avait engrangé 53%, soit 1 040 899.
– Pastef, en 2024, dépasserait la barre des 54% pour un taux de participation d’au moins 50%. Engrangeant ainsi au minimum 1 800 000 voix.

Conclusions :
– La répartition des députés en valeur relative (pourcentage) en faveur des partis/ coalitions au pouvoir est quasi-identique entre 2012 et 2024 ; démontrant que la victoire de Pastef reste dans la trajectoire traditionnelle d’une confiance que les électeurs renouvellent aux nouveaux partis élus issus d’une alternance. Victoire massive, mais pas forcément historique ni inédite.
– ⁠La victoire de Pastef jouit d’une plus grande légitimité populaire par contre, avec un taux de participation plus conséquent et un pourcentage d’électeurs plus important comparativement à Bby en 2012.
C’est ici le marqueur le plus important : Pastef bénéficie d’un renouvellement de con­fiance, mais aussi d’une mobilisation populaire massive. Ce n’est donc pas une simple cohérence, pour les électeurs, il s’agirait d’une grande adhésion.

3. Points d’attention
Aux responsables de Pastef de faire de ce plébiscite parlementaire et populaire le meilleur usage. Afin que les mêmes causes ayant perdu Macky et Wade ne reviennent les hanter dans 5 ou 10 ans. La politique n’est pas un rapport de force statique. La politique est d’abord dynamique.

Mamadou THIAM
Consultant