«Les hôpitaux de Sédhiou, Kaffrine, Touba et Kédougou seront livrés, avant fin 2020. Et 12 milliards seront injectés dans le secteur pour relever les plateaux médicaux. Nous prendrons des mesures pour l’effectivité des blocs opératoires.» C’est une assurance du ministre de la Santé et de l’action sociale, qui était hier à l’Assemblée nationale pour le vote du budget de son département, qui doit en revanche continuer à relever d’autres défis. «La santé de notre pays est malade», s’alarme Ndongo Seck, qui cite le taux de mortalité élevé notamment celui maternel.
Par ailleurs, la qualité de l’accueil et la prise en charge des cas d’urgence sont des maux du secteur de la santé. «Les personnels de santé sont presque insensibles aux souffrances des malades», répètent les élus. Abdoulaye Baldé relate des cas de négligence survenus à Ziguinchor. «Un pharmacien, Ibrahima Diop, a perdu la vie par négligence. Une dame en couche suite à une hémorragie, évacuée de Djembering, est morte. Il faut que les responsabilités soient situées et les auteurs sanctionnés. On a besoin d’un hôpital de niveau trois», demande-t-il. Ousmane Sonko clôt le débat en pointant la faiblesse du budget, qui est arrêté cette année à plus 191, 714 milliards F Cfa. «Le budget est très insuffisant par rapport aux besoins. Que prévoyez-vous pour la création d’une industrie pharmaceutique ? Qu’elle est la politique réelle pour arrêter la vente de médicaments illicites ? Les arriérés de la Cmu sont estimés à 19 milliards, ça impacte négativement les besoins des citoyens en termes de santé. Nous sommes très loin d’atteindre le minimum qu’il faudrait.»