Les mesures de restriction prises par le gouvernement pour arrêter la propagation du nouveau coronavirus ont impacté 7 personnes en âge de travailler sur 10, soit 67,6% de la population active, au quatrième trimestre 2020, a indiqué l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd).
S’appuyant sur une enquête consacrée à l’emploi dans le pays, la structure a signalé que l’impact a été plus important en milieu urbain où 71,9% des personnes occupées ont été concernés contre 61,9% en zone rural, tandis que relativement au sexe, la pandémie avait plus affecté les hommes (70%) que les femmes (63,6%) sur la même période.
S’agissant du statut dans l’occupation, les employeurs et les indépendants non agricoles ont été les plus impactés par la pandémie. 88,9% des employeurs et 81,2% des indépendants non agricoles ayant déclaré avoir été impactés par la pandémie, souligne le document.
Il cite les apprentis, stagiaires et les salariés avec des proportions respectives de 66,8% et 62,5% parmi les plus impactés, alors que les indépendants agricoles ont été les moins touchés avec une proportion de 58,1%.
«La restriction dans les transports publics et l’interdiction des déplacements interurbains ont largement impacté le secteur du transport et l’entreposage. En effet, 88,1% des acteurs qui s’activent dans ce secteur ont déclaré avoir été impactés par la pandémie», peut-on y lire.
L’Ansd signale que l’hébergement et la restauration (84,8%), et l’enseignement (83,5%) étaient venus respectivement en deuxième et troisième position des branches d’activités les plus impactées par la pandémie du fait de la suspension des enseignements dans les écoles et universités, l’instauration du couvre-feu et l’interdiction des rassemblements.
L’étude a dans le même temps permis de ressortir que près de 80% des acteurs du secteur du commerce et réparation avaient été impactés par la pandémie. L’agricul­ture (50,4%) et les activités spécialistes des ménages (29,8%) ayant été les secteurs les moins touchés.
Par rapport à la nature de l’impact, 83,4% des travailleurs affectés ont déclaré avoir été contraints de travailler moins d’heu­res que d’habitude (60,3%) ou d’arrêter voire de fermer leurs activités (23,1%), a-t-on appris par la même source.
Elle fait par ailleurs noter que 2,1% des travailleurs ont eu à perdre leurs emplois, 6,9% ayant été obligés de prendre des congés, tandis que 3,3% avaient été contraints de travailler plus d’heures que d’habitude.
Aps