Lors de la célébration de la Journée mondiale du diabète hier à Tambacounda, les doléances des malades ont tourné autour de la construction d’un centre de prise en charge de la maladie dans la région et l’accès aux soins.

La Journée mondiale du diabète a été célébrée hier à Tambacounda sous le thème «Diabète et famille». La revendication centrale est la prise en charge des malades dans la capitale de l’Est. «Il faut qu’il soit construit un centre de prise en charge du diabète», demande avec insistance Ibrahima Camara. Selon le président de l’Association régionale des diabétiques, le «diabète est une maladie chronique et coûte excessivement chère alors que tous les malades n’ont pas la possibilité de se déplacer sur Dakar pour se faire soigner». Ce qui donne un caractère urgent à l’érection d’un centre de Tambacounda qui «soulagerait des milliers de patients de la région voire des autres régions». «Nous en appelons à la réaction urgente des autorités centrales pour que les voyages éreintants sur Dakar soient de vieux souvenirs», a exhorté M. Camara, presqu’au bord des larmes.
Baye Oumar Guèye, président de l’Asad, renchérit : «La maladie progresse à des vitesses insoupçonnées et elle n’attend pas de même que ses complications. Nous nous battrons pour sa réalisation et promettons sa construction quoique cela nécessitera.»
A Tambacounda, les malades étaient heureux de se retrouver en famille, confrontés aux mêmes réalités. «Cette décentralisation permet de se rapprocher des populations, mais aussi de mettre le focus sur la sensibilisation, la prévention et l’éducation des populations. Le diabète frappe à toutes les portes. Il n’est plus question de se focaliser sur une seule localité. Nous allons progressivement faire toutes les localités afin de pouvoir élargir l’éventail des cibles. La maladie doit aujourd’hui être l’affaire de tous, car si rien n’est fait, le diabète progressera de plus de 150% d’ici 2040 en Afrique contre 35% en Europe», explique Baye Oumar Guèye. En tout cas, le directeur de Sud Fm s’est lancé dans la sensibilisation pour «combattre l’ignorance et la négligence». Abordant la question relative à la prise en charge des enfants diabétiques, le président de l’Asad rassure : «Ils seront entièrement pris en charge. L’association se charge de leur payer les bandelettes, les seringues et tous les autres accessoires nécessaires au suivi de la maladie.»
Pr Seydou Nourou Diop, responsable du centre Marc Sankalé de l’hôpital Abass Ndao, conseille : «Il faut mieux lutter contre la maladie, car cela équivaut à lutter contre plus de six maladies dont l’hypertension artérielle, entre autres. En même temps, il faut éviter la sédentarité, une mauvaise alimentation, l’alcool et surtout pratiquer du sport.»