Après 12 ans au Chu de Fann, Dr Cheikh Tacko Diop a rejoint l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff comme directeur. Lors de sa passation de services, il est surtout revenu sur la gestion de certaines crises comme le Covid-19, notamment la deuxième vague qui a été meurtrière. Par Abdou Latif MANSARAY –

Après 12 ans au Centre hospitalier universitaire de Fann, Dr Cheikh Tacko Diop a rejoint l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff. Un autre défi qu’il compte relever au niveau de cette infrastructure hospitalière. Lors de sa passation de services avec Khadiatou Sarr Kébé, son travail, ses réalisations, notamment la construction du nouveau Service des maladies infectieuses et tropicales, ont été magnifiés par le personnel. Lui aussi est content de ce qu’il a accompli. «Je n’ai pas besoin d’un mouchoir pour essuyer mes larmes. Car je quitte cette structure, victorieux. Et c’est grâce à l’équipe qui est là dans cette salle. Ce qui a été le plus déterminant, c’est le travail en équipe. Certes nous avons fait des réalisations, mais elles seront poursuivies par Mme Khadidiatou Sarr Kébé», espère Dr Cheikh Tacko Diop.

Pendant ces 12 ans à la tête de Fann, Dr Diop a fait face à plusieurs crises dont la gestion d’Ebola et surtout du Covid-19 qui a été meurtrier. «Je ne l’oublierai jamais. C’était une période extrêmement difficile. Surtout la deuxième vague où on a connu des décès à un nombre extrêmement important. On avait un nombre de lits très insuffisant, pour un nombre de malades beaucoup plus important que la capacité litière qu’on avait. C’était une période assez difficile et je pense que nous nous sommes tous investis comme un seul homme pour prendre en charge cette pathologie qui, finalement, a dû reculer», renseigne Cheikh Tacko Diop. Dans le même sillage, Cheikh Tacko Diop est revenu sur la gestion des fonds Covid-19 qui a provoqué de nombreuses polémiques après la publication du rapport de la Cour des comptes. «Les gens ont beaucoup épilogué sur ces milliards de francs Cfa. Mais pour ce que j’en sais, au niveau des structures de santé, les gens ont été regardants sur la gestion de manière générale. C’était une gestion très correcte et qui a permis de prendre en charge correctement les patients», ajoute-t-il.

Aujourd’hui, il va mettre son «expertise» à l’ex-Hoggy qu’il a rejoint il y a une semaine. «Ce n’est pas un terrain inconnu, c’est toujours un hôpital. Ce sont les mêmes personnes, les mêmes difficultés, les mêmes défis qu’il convient de relever», se projette Cheikh Tacko Diop.

En écho, la nouvelle directrice de Fann, Khadiatou Sarr Kébé, a demandé au personnel de travailler en synergie pour d’autres résultats.
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