La Plateforme Avenir senegaal bi ñu bëgg exige la libération de Khalifa Sall après l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao condamnant l’Etat du Sénégal pour violations des droits du maire de Dakar.

La Plateforme Avenir senegaal bi ñu bëgg «exige la libération sans délai» de Khalifa Sall après l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao. Dans un communiqué rendu public hier, Cheikh Tidiane Dièye et ses camarades estiment que désormais, «aucune règle de droit ne peut plus le (Khalifa Sall) maintenir dans les liens de la détention». Le 29 juin 2018, la Cour de justice d’Abuja, saisie depuis décembre 2017 par la défense, a jugé que les droits du député-maire de Dakar à l’assistance d’un conseil, à la présomption d’innocence et à un procès équitable ont été «violés». Par conséquent, elle a condamné l’Etat du Sénégal à payer 35 millions à Khalifa Sall, en prison depuis le 7 mars 2017 dans l’affaire dite de la caisse d’avance de la Ville de Dakar portant sur 1,8 milliard de francs Cfa.
«Il est indiscutable qu’une procédure judiciaire entachée d’irrégularités, à charge à souhait parce que politiquement orientée, ne conduise qu’à une décision de justice illégitime et arbitraire», commente la Plateforme Avenir senegaal bi ñu bëgg. Ce parti politique regroupant des membres de la Société civile appelle le président de la République à «mettre un terme à cette parodie de justice», un secteur «abimé par l’excès d’instrumentalisation politico-politicienne et clientéliste». Car, déduit la Plateforme, le verdict de la Cour de justice de la Cedeao est un «cinglant camouflet juridique infligé à l’Etat du Sénégal».
Aussi, invite la Plateforme, Macky Sall doit «s’affranchir de ses berlues politiciennes pour rentrer dans l’histoire en libérant d’un emprisonnement manifestement politique, un homme dont le seul tort est de s’être obstiné à préserver ses positions et postures politiques hors de la coterie et des courtisaneries de Benno bokk yaakaar». Selon Cheikh Tidiane Dièye et Cie, le principe de gestion vertueuse des ressources «ne doit en aucun cas être politiquement orienté ni sortir des principes sacro-saints de la justice et du droit». Raison pour laquelle, ils dénoncent avec «vigueur, la banalisation de pratiques antidémocratiques consistant à protéger des partisans, clients, courtisans et autres thuriféraires, même épinglés par l’Ofnac, l’Igf, l’Ige ou la Cour des comptes pour des actes de corruption avérés, tandis que des opposants et citoyens lambda sont systématiquement traqués et embastillés, quand bien même leur culpabilité ne serait que supposée».
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