«Je pense que c’est une bonne rencontre dans la mesure où les acteurs politiques se sont retrouvés. Nous avons partagé autour d’une démarche qui nous permettra d’aller dans le fond des questions. Au­jourd’hui, c’était une rencontre plénière pour voir la forme et le format des discussions. Plu­sieurs points ont été évoqués notamment des recommandations de certains partis politiques, que ça soit sur l’audit du fichier, sur les actes à poser pour améliorer la distribution des cartes d’électeur, etc. Donc, le format a été accepté. Ce sont des discussions qui se feront autour de 3 pôles : la majorité, l’opposition et les non-alignés ou indépendants à raison de 15 représentants par pôle. Donc, les acteurs de même obédience vont se retrouver. Nous sommes convoqués à une autre rencontre le vendredi pour entrer dans le fond. Nous espérons qu’à ce moment là, toutes les préoccupations, celles de ceux qui sont présents ou de ceux qui ne sont pas présents seront prises en charge pour l’intérêt du Sénégal.»
Fatoumata Gassama Fall, Fsd/Bj (opposition) : «Nous ne sommes pas venus pour débattre du discours du ministre»
«Aujourd’hui, nous avons été appelés à une concertation. Et malheureusement quand nous sommes venus, nous n’avons vu que du dirigisme du ministère de l’Intérieur commençant pas par le ministre Aly Ngouille Ndiaye avec ses services. On nous dit : «Venez, nous allons discuter, dialoguer, nous concerter.» Et aujourd’hui, on nous dit qu’il faut parler uniquement du discours du ministre Aly Ngouille Ndiaye. Je suis désolée, nous ne sommes pas venus pour débattre de son discours. L’opposition a des préoccupations majeures et elle est venue ici pour les poser. Mais s’ils n’acceptent pas ça, pour nous, il n’y a pas de dialogue. C’est un diktat qu’ils veulent nous imposer et nous ne sommes pas là pour l’accepter. Aujourd’hui, ce qu’on voit c’est de l’événementiel, de la communication uniquement, mais ce n’est pas un appel à un dialogue sincère (…). Si Macky Sall veut dialoguer avec son opposition, il faut qu’il la respecte et respecte tous les acteurs. Il faut qu’il accepte la confrontation, la concurrence.»
msakine@lequotidien.sn